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Klincksieck
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Le rat : frère des lisières
Julie Delfour, William Denis
- Klincksieck
- De natura rerum
- 5 Mars 2025
- 9782252048504
Il mesure dix-huit à vingt centimètres sans la queue dont la longueur est sensiblement égale à celle du corps. Ce rongeur prolifique est doté d'une intelligence aiguë et d'une détermination singulière à résister, à survivre, à s'infiltrer. À la campagne, en ville, au-dessus de nos têtes, sous nos pieds... il est partout. Et quoi que nous fassions pour l'éliminer, il revient toujours. Ainsi, le rat est devenu notre meilleur ennemi. Notre frère de l'ombre. Notre bête noire. Après s'être immiscé dans nos sous-sols et avoir pris possession de nos maisons, le voilà qui investit notre maison intérieure : la psyché. Ce double agaçant et rebelle, qui nous fascine autant qu'il nous effraie, nous invite à explorer le dédale de notre inconscient et à renouer avec cette part animale que nous préférons étouffer. Et si nous mettions nos angoisses en veille pour aller à la rencontre du rat-Minotaure ? À défaut de nous perdre tout à fait, nous finirions peut-être... par nous trouver.
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Gestes critiques
Georges Didi-Huberman
- Klincksieck
- Critique de la politique
- 4 Octobre 2024
- 9782252047897
La critique constitue sans doute l'activité primordiale de toute pensée émancipatrice. Or elle se doit d'être - philosophiquement - aussi délicate que radicale. Elle fera tout autre chose, par exemple, que seulement récriminer, dire du mal, chercher noise, vouer aux gémonies, exiger le dernier mot. Ainsi nul ne saurait lui prescrire une forme unique. Comment pourrait-elle devenir conforme à un modèle unique, elle dont la tâche est justement de déconstruire tous les conformismes ? La critique sera donc plurielle, faite de différents gestes possibles. Il y a le geste socratique, que Platon nommait une « technique critique » ou discriminante. Il y a le geste de la lecture philologique, celle qui aura permis à Lorenzo Valla ou à Spinoza de mettre en question, de façon aussi incisive que minutieuse, l'autorité religieuse attachée à certains dogmes. Il y a l'invention de la critique sensuelle par Diderot et, naturellement, ce geste des Lumières effectué par Kant qui, cependant, distinguait bien la critique de tout sys-tème. Il y a, chez les Romantiques allemands, cette façon de critiquer en poètes et, chez Marx, le grand combat critique destiné à transformer le monde. Il y a chez Walter Benjamin un geste critique destiné à nous faire saisir tout à la fois le « courage du poète » et, sur le plan politique, une certaine « organisation du pessimisme ». Il y a le geste d'inservitude se-lon Michel Foucault : le geste à faire pour n'être pas gouverné. En reprenant il y a cinquante ans la formule de Marx - « critique de la politique » -, Miguel Abensour n'a-t-il pas créé une collection exemplaire de ces gestes critiques ? Or son pluralisme n'a rien d'éclectique : c'est bien plutôt un éventail ouvert sur l'extraordinaire fécondité de l'activité critique dans la longue durée de l'histoire. Toute une bibliothèque de la liberté, en somme. Une ouverture aux mille façons possibles de mettre en pièces les conformismes de la pensée, politique notamment. Ayant introduit en France les textes majeurs de la Théorie critique, cette col-lection a également réuni, sous sa fameuse couverture rouge, des lignes de pensées qui vont d'Étienne de La Boétie à Ernst Bloch, de Karl Marx et Pierre Leroux aux surréalistes, de Hegel à Simmel, Benjamin, Arendt ou Kracauer... Elle n'a pas craint non plus de toujours donner la parole à de patients et radicaux chercheurs contemporains. Il fallait s'interroger, ce que tente ce livre, sur la cohérence et l'exigence propres à Miguel Abensour, tant dans sa poli-tique éditoriale que dans son oeuvre personnelle, car les deux sont indissolublement liées. On découvre alors que ce défenseur des « guetteurs de rêves », qui a repensé la notion d'utopie - donc d'espérance politique -, n'a cheminé en tous sens que pour éprouver la fécondité de ce qu'on devra, en fin de compte, nommer une constellation de l'imagination critique.
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Critique de la politique : Collection-manifeste
Miguel Abensour
- Klincksieck
- Critique de la politique
- 15 Janvier 2025
- 9782252048016
Ce volume rassemble les 105 quatrièmes de couverture que Miguel Abensour a écrites ou co-écrites pour les livres qu'il a publiés dans sa collection de 1974 à 2017.
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Une Conque à l'oreille : Ode aux trésors minuscules
Claire Malary, Nicolas Deleau
- Klincksieck
- De natura rerum
- 6 Septembre 2024
- 9782252047835
« Tu aimes le voyage, lecteur. Puissent ces petites chroniques t'y inviter ; les objets qui en nourrissent les histoires jalonnent les chemins de traverse. Et puisses-tu, en refermant ce livre, te laisser vivre toute une journée, en regardant par ta fenêtre le monde qui va, ou cette lèpre sur tel muret délité, qui ressemble a une tête d'oiseau ; noter qu'a l'heure ou le soleil se lève flotte dans l'air une odeur de poisson ; observer comment tournent les a-plats d'ombre portés sur les murs de l'immeuble, en face, par les saillies des terrasses et des balcons. Quelque chose, alors, aura été gagne. »
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Les Fleurs animées : la botanique des dames ; l'horticulture des dames
Karr Alphonse, Taxile Delord, Comte Foelix, Jean-Jacques Grandville, Rosalie De Constant
- Klincksieck
- De natura rerum
- 4 Octobre 2024
- 9782252047873
« Le temps des fleurs est arrivé ! » affichait-on dans les rues de Paris au milieu du XIXe siècle. Imaginées par une joyeuse troupe de journalistes polymathes entre 1846 et 1847, Les Fleurs animées venaient d'éclore. Elles n'ont pas fané depuis. Composite comme un bouquet de choix, notre nouvelle édition intégrale en deux volumes rassemble des textes d'un genre varié, tantôt fantasmagoriques, tantôt pratiques, qui invitent à mieux connaître les fleurs, qu'elles soient champêtres ou parquées, sauvages ou domestiquées. Une chose est sûre, elles sont adorées ! Et introduites avec une tendresse teintée d'humour par l'auteur du Voyage autour de mon jardin, Alphonse Karr. Un premier volume, mis en récit par Taxile De-lord, conte les historiettes d'une troupe de fleurs devenues femmes. Le célèbre caricaturiste Jean-Jacques Grandville donne vie à cet enchantement végétal, à travers une cinquantaine de planches admirables de poésie et d'esprit, où vous pourrez admirer Pensée, Violette, Tournesol, Lys et Coquelicot. Dans un second volume, le comte Foelix, un des pseudonymes de Louis-François Raban, propose un manuel aussi pratique que distrayant pour initier à la botanique et à l'horticulture. Rosalie de Constant, brillante naturaliste des Lumières, donne vivacité et profondeur aux espèces cueillies.
Notre édition illustrée s'appuie sur celle de Garnier Frères datant de 1867, dont elle reprend les gravures de J.-J. Grandville, auxquelles nous avons ajouté une sélection issue des planches de l'herbier de Rosalie de Constant. Elle est revue, annotée et préfacée par Audrey Dominguez. -
La vie secrète des rapaces nocturnes
John Lewis-Stempel
- Klincksieck
- De natura rerum
- 2 Février 2024
- 9782252047460
La nuit venue, nos bois se remplissent de hululements. Qui n'a pas réprimé un léger frisson en les entendant ? Ne fermez pas vos volets trop vite cependant. Au dehors, une vie nocturne parfois cruelle, toujours fascinante, se déroule. Y règnent en maîtres des rapaces aux yeux perçants et aux serres implacables. John Lewis-Stempel, fermier britannique devenu un des écrivains naturalistes les plus talentueux de sa génération, nous raconte leur histoire. L'histoire familière d'espèces que nous croisons dans nos campagnes, au détour d'une balade en forêt ou dans un grenier à l'abandon : chouettes hulottes et chevêches, hiboux moyen-duc, effraies des clochers,... Depuis la Préhistoire, nous leur prêtons des noms et des attributs variés ; les poètes piquent leur inspiration plume à plume sur leur large tête plate. Illustré par le célèbre ornithologue John Gould, la galerie de portraits tantôt fantomatiques tantôt attachants que nous convie à explorer John Lewis-Stempel déploie les facettes méconnues d'un des animaux les plus populaires du monde vivant.
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Leçons sur l'histoire et sur la liberté (1964-1965)
Theodor Wiesengrund Adorno
- Klincksieck
- Critique de la politique
- 4 Octobre 2024
- 9782252047880
Dans le semestre d'hiver 1964 - 1965, Adorno consacre vingt-huit cours à la philosophie de l'histoire et à la doctrine de la liberté, qui viennent par avance éclairer deux des dernières séquences de la Dialectique négative (1966), intitulées « Esprit du monde et histoire naturelle. Digression sur Hegel » et « Liberté. Pour une métacritique de la raison pratique ». Loin toutefois de se réduire à un laboratoire de la Dialectique négative, ces cours ont l'ampleur d'un livre autonome où Adorno s'explique de la manière la plus profonde avec les philosophies de l'histoire de Hegel et de Benjamin. Contre Hegel, le philosophe de Francfort tient que la postulation d'un sens de l'histoire est devenue péremptoire et intenable après la catastrophe de la Seconde Guerre Mondiale. Contre Benjamin, il refuse d'abandonner l'histoire à la discontinuité. « Affirmer qu'un plan universel, dirigé vers le mieux, se manifeste dans l'histoire et lui donne sa cohérence, serait cynique après les catastrophes passées et celles qui sont à venir. Mais il ne faut pas pour autant renier l'unité qui soude ensemble les moments et les phases de l'histoire dans leur discontinuité et leur éparpillement chaotique » énoncera la Dialectique négative. Aussi les Leçons sur l'histoire et sur la liberté se présentent-elles comme une grande leçon de « dialectique négative », objectée à la fois à Hegel (dont la dialectique spéculative resterait trop rivée à l'identité) et à Benjamin (dont la conception discontinuiste de l'histoire resterait, au contraire, trop rivée à la non-identité). Par cette double « explication » avec Hegel et Benjamin, Adorno fraye la voie d'une « histoire universelle négative » où devient possible non plus la lecture d'un sens de l'histoire, mais celle de « tendances objectives » à l'oeuvre dans l'histoire. Ces « tendances objectives » régies par des causalités multiples et hétérogènes permettent à Adorno de donner congé à l'idée de nécessité et de rouvrir l'histoire à la contingence pour y introduire les pratiques de la liberté.
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Après la sidération du premier confinement, Paule Marie Duquesnoy entame son journal dans un coin de campagne corrézienne, celui qui l'a vue naître et ses aïeux aussi. Un an durant, non loin de son jardin où elle nomme avec soin pensées et rhododendrons, la sauvagerie stagnante du marais du Brezou lui sert d'exutoire. Magie ou maléfice de ses eaux troubles, il dilue les dates, confond l'actualité et les souvenirs. En promenade avec Paule Marie Duquesnoy, on ne se soucie que des saisons. On pouponne du regard de jeunes hérons, on contemple les lames vertes des iris, on s'étourdit du ballet des araignées d'eau, on fléchit dans la brise comme fanent les berces.
À travers une langue d'une poésie diffuse, les journées suspendent un fil humide entre la femme et l'enfant, entre les gracieuses libellules et les anneaux de Saturne, entre la Corrèze et la Corée. À chaque contemplation de la nature son échelle, profondément humaine : minuscule ou astronomique, vibrante ou statique. -
Les fleurs parlent. Leur langage original permet de dire, sans un mot, l'amour, l'amitié mais aussi le désespoir, le regret, et bien d'autres sentiments. Cet ingénieux mode d'expression fut véritablement codifié au XVIIe siècle en Perse, où l'arrangement symbolique d'un bouquet (sélam), discours de parfums et de couleurs mêlés, formait une sorte de message secret. Diffusé en Europe par la vague romantique, ce langage fleuri devient un genre littéraire prisé : plusieurs dictionnaires et guides de conversation florale paraissent alors.
Le plus célèbre est Le Langage des fleurs.
Charlotte de La Tour nous guide au fil des mois et des saisons à la découverte des fleurs.
Elle nous dévoile les secrets de leurs significations en une passionnante narration, où légendes et textes anciens les mettent en scène. Chaque fleur est méticuleusement décrite : des couleurs complexes de sa robe à son parfum, en passant par les caractéristiques de son mode de vie.
Richement illustré, ce classique de l'expression florale est l'ouvrage le plus poétique qui soit pour savoir précisément quelles fleurs offrir ou décrypter le message caché derrière un bouquet.
Publié en 1819 par Aimé Martin sous le pseudonyme de Charlotte de La Tour, Le Langage des fleurs sera réédité jusqu'en 1827, puis, à nouveau en 1844, toujours sous le même pseudonyme mais cette fois par Louise Cortambert, femme du célèbre géographe. Durable best-seller, il fera l'objet de plus de vingt-six éditions. -
Kierkegaard : Construction de l'esthétique
Theodor Wiesengrund Adorno
- Klincksieck
- Critique de la politique
- 5 Février 2025
- 9782252048030
Cet ouvrage est la traduction du tome II des Oeuvres complètes d'Adorno ; c'est dire qu'il contient, outre Kierkegaard, Construction de l'esthétique, publié en Allemagne en février 1933, deux essais, La Doctrine kierkegaardienne de l'amour (1940) et Encore une fois Kierkegaard (1963), témoignant ainsi d'une présence constante de Kierkegaard dans le trajet d'Adorno. Qui connaît la prégnance de Kierkegaard dans la philosophie du XXe siècle notamment dans la philosophie allemande, à propos de laquelle on a parlé d'une « renaissance de Kierkegaard » dans les années vingt mesurera l'importance de cet ouvrage : interprétation nouvelle de Kierkegaard, il marque une étape déterminante dans la pensée d'Adorno et constitue, de surcroît, une pièce essentielle de la confrontation continuée entre Adorno et Walter Benjamin. Dans sa recension du Kierkegaard, ce dernier écrivait : « Dans ce livre beaucoup tient en peu de place ; il est aisément prévisible que les livres à venir de l'auteur trouvent en celui-ci leur source. » Contrairement à ceux qui croyaient découvrir dans le concept kierkegaardien d'existence un antidote à l'idéalisme, Adorno fait de la philosophie de Kierkegaard à la fois le sommet et le déclin de l'idéalisme allemand. L'existence n'est-elle pas une pure abstraction ? Partant de l'aliénation historique du sujet et de l'objet, la critique philosophique prend pour cible ce qui se donne comme la substantialité du sujet, à vrai dire, une intériorité sans objet que dénonce comme telle la métaphore du château fort employée pour la décrire. Ce moi sans objet est conçu comme « une île romantique où l'homme entreprend de sauver » son sens « face au flux historique » perçu comme un maelstrm dévastateur. Sensible au détail de l'écriture de Kierkegaard, Adorno explore les significations de l'image centrale de l'intérieur bourgeois du XIXe siècle qui, selon lui, fonctionne comme une image mythique. Comme y insiste Éliane Escoubas dans la préface, le Kierkegaard d'Adorno se montre très influencé par le livre de Walter Benjamin sur le Trauerspiel publié en 1928 : en effet, Adorno transpose à la lecture de Kierkegaard les concepts forgés par Walter Benjamin pour l'interprétation du drame baroque et, tout particulièrement, celui d'allégorie et sa détermination comme « expression », nous donnant ainsi à lire un Kierkegaard « penseur baroque ». L'interprétation philosophique d'Adorno est exemplaire du travail de la théorie critique ; loin de s'appesantir sur les « erreurs » d'un penseur à partir des déterminations sociales qu'il subit, elle s'interroge bien plutôt sur ce qui, au-delà de ces déterminations, constitue la teneur de vérité d'une oeuvre dressée, dans le cas présent, contre le consentement à ce qui est, au « subsistant ».
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La rose secrete ; les histoires de Hanrahan le Roux
William Butler Yeats
- Klincksieck
- De natura rerum
- 5 Avril 2024
- 9782252047514
Cité parmi les plus grands poètes du xxe siècle, William Butler Yeats s'est frayé un chemin envoûtant dans le folklore irlandais, pavé de contes intemporels qui mêlent la prose à la poésie. Dans ces contrées où les roses cultivent leur secret, on croise des pendus qui chantent face à des moines vengeurs, des amoureux maudits et des hommes-oiseaux, des chevaliers oubliés et des magiciens aux mains de bruyères. On croise aussi Hanrahan le Roux, « maître d'école en plein air », poète à la langue vive condamné à vagabonder, intranquille et à demi-fou, après avoir déçu les avances d'Echtge des montagnes, une divinité endormie veillée par les grandes Sidhes. Les Sidhes, sentinelles surnaturelles et ambivalentes, sont issues des légendes gaéliques médiévales. Elles veillent dans la pénombre des forêts, des montagnes et des lacs. Elles ont choisi Yeats comme messager. Là réside sans doute la magie de ces récits qui, dans leur évocation d'une nature pleine de métamorphoses et de mystères, font briller à nouveau les lueurs animistes de nos origines.
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Le renard et autres étreintes mortifères
D. H. Lawrence
- Klincksieck
- De natura rerum
- 20 Octobre 2023
- 9782252047408
« Baissant les yeux, elle vit soudain le renard qui la regardait, le menton baissé, les yeux levés sur elle. Ils se rencontrèrent et il la posséda. Envoûtée, elle sut qu'il la possédait. Il la regardait au fond des yeux, et son âme défaillait. Il la connaissait, il n'avait pas peur. Elle lutta, revint confusément à elle, et le vit qui filait, bondissant lentement, avec insolence, au-dessus des buissons. Puis il jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule et s'esquiva en silence. Elle aperçut sa queue touffue, lisse comme une plume, l'éclat de son arrière-train blanc, puis plus rien : il avait disparu, aussi rapide que le vent. » D.H. Lawrence
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Le chant des haies : flore et faune des lisières
Jean de Bosschère
- Klincksieck
- De natura rerum
- 7 Avril 2023
- 9782252047293
Jean de Bosschère, dont l'oeuvre atteste à la fois la connaissance profonde et l'amour de la Nature, est un des maîtres dans l'art de découvrir et de décrire le mystère des choses animales et végétales.
Voici la haie vive : monde secret, fourmillant d'êtres dont elle est le refuge, l'abri, le garde-manger. Le naturaliste l'observe, il l'espionne, pourrait-on dire, dès l'aurore, guettant les premiers bruits du réveil, cris, chants qui se mêlent dans un tout harmonieux. Voici le pic, chasseur de vers et de larves, voici les derniers attardés, la chouette et l'effraie...
Les saisons passent sur la haie. La Voie Lactée printanière est une longue et lumineuse traînée de fleurs. Les insectes peu à peu fourmillent : hanneton, cantharide, grillon. Voici les parfums : églantine, muguet, sureau, tilleul ; les parures : liseron, chèvrefeuille, clématite.
Les chenilles apparaissent, mais aussi les papillons. Comme il a amoureusement décrit la fleur, l'oiseau, le scarabée et l'escargot, Jean de Bosschère s'attarde aux merveilles du vanesse, du paon de jour, du machaon. La haie offre ses bouquets : violette, campanule, digitale ; elle est faite d'arbres aussi : charme, érable, cornouiller. La nuit, c'est le règne de la belette et de la chauve-souris.
L'automne transforme la haie en buisson ardent. Les fruits de l'églantier, de l'alisier, du fusain bonnet-de-prêtre revêtent les branches d'écarlate.
Une à une, toutes les plantes sont décrites avec leurs habitats, leurs moeurs, leurs vices et leurs vertus. Tous les oiseaux, tous les insectes et le comportement particulier de chaque espèce ; aucun être végétal ou animal n'est oublié, et des dessins aussi gracieux qu'exacts illustrent ces pages où la poésie ne le cède qu'à la science. -
Le vrai mystere des champignons - illustrations, noir et blanc
André D'Hôtel, Patrick Reumaux
- Klincksieck
- De natura rerum
- 9 Septembre 2022
- 9782252046913
Comme le dit un judicieux personnage de Mark Twain, M. Tête de Pudding, un chou-fleur c'est simplement un chou qui a été au collège. Sa monstruosité s'explique par un excès d'éducation, mais c'est bien d'avoir une explication si poussée soit-elle, car nous avons ainsi l'heureuse satisfaction d'expliquer comment le chou-fleur en est venu à ce point. Or les champignons n'ont aucune éducation. Leurs formes affirment une méconnaissance totale de tout usage. Ils ne sont même pas monstrueux. Ambigus et radieux, ils tournent en dérision les plus élémentaires principes. S'ils se pourvoient de ce que l'on appelle un pied et un chapeau, chaque espèce, sur ce thème d'une pauvreté remarquable, s'ingénie à des variations dont la gratuité confine à l'insolence.
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Trois etudes sur Hegel
Theodor W. Adornon
- Klincksieck
- Critique de la politique
- 4 Juin 2024
- 9782252047736
Composé en 1957 à partir d'un texte intitulé « Aspects de la philosophie hégélienne » qu'Adorno avait écrit à l'occasion du 125e anniversaire de la mort de Hegel, ce livre s'est augmenté d'un article sur « Le contenu de l'expérience », qui s'opposait à l'interprétation heideggérienne de l'expérience telle que la pensait Hegel. Et enfin, comme « trois essais font un livre », Adorno a ajouté à ces deux textes une étude sur le discours hégélien, « Skoteinos ou comment lire ». Le philosophe de Francfort produit ici un double geste de confrontation avec Hegel :
1. Au rebours de toute intention d'« actualisation » de Hegel, il interroge le monde contemporain en tant que celui-ci « vérifie aujourd'hui la pensée hégélienne du système dans tous ses excès ». Le miroir déformant d'une systématicité hégélienne outrée sert à faire apparaître notre monde comme un monde totalement unifié par le rapport universel d'échange et par « l'activité productrice effrénée, oublieuse de sa destination humaine ».
2. Rappelant que chez Hegel « système sans faille » et « réconciliation » des antagonismes sont non identiques, Adorno concède s'être fait plus hégélien que Hegel pour pouvoir l'être moins. Aussi le second geste, inverse du premier, inaugure-t-il une fidélité à la non-identité, à la non-totalisation, et vise-t-il à « préparer un concept modifié de la dialectique », c'est-à-dire à élaborer le concept de dialectique négative. -
Cent et un pétales pour une rose
Séverina Lartigue
- Klincksieck
- De natura rerum
- 8 Septembre 2023
- 9782252047385
Séverina Lartigue est parurière florale depuis plus de vingt-cinq ans. Elle crée des fleurs de soie aux pétales en forme de coquille ou de coeur, pareilles à des bijoux de conte de fées. Importé d'Italie où on l'exerçait depuis un temps immémorial, ce beau métier est répertorié, en France, dès le milieu du XVIIIe siècle. Séverina Lartigue, qui a d'abord été maquettiste en volume, mosaïste d'art, pépiniériste et paysagiste, est l'un des très rares artisans à être aujourd'hui dépositaire, comme une magicienne, d'un savoir-faire sans âge, insolite et unique. Dans ce livre irrigué par le lyrisme exaltant de cette créatrice et par sa passion pour la botanique, son amour pour ses filles et quantité de rencontres aussi affectueuses que fécondes, elle retrace son parcours exemplaire tout en évoquant les voyages qui l'ont inspirée, de la Côte d'Ivoire au Japon en passant par la Grèce. Avec délicatesse et éloquence, Séverina Lartigue nous confie les ressorts d'un métier où se sont conjugués ses multiples talents, dans une singulière harmonie, au profit d'une idée sereine de la beauté comme antidote aux vicissitudes d'un monde extravagant qui court à sa perte. Dans la grande tradition du poète et designer William Morris, cette femme extraordinaire et attachante est parvenue à hisser l'artisanat au rang d'un art majeur.
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Interdite de littérature par son amante Virginia Woolf, Vita Sackville-West (1892-1962) prend en un éclair conscience des trésors qu'elle possède : un mari et un jardin. Son mari, le diplomate Harold Nicolson, conçoit l'architecture et dessine les plans de ce qui deviendra le somptueux jardin de Sissinghurst dans le Kent, que Vita, aristocrate anglaise exubérante, transgressant sans vergogne les règles de l'art des jardins, transforme à quatre mains : elle fait surgir de terre une mosaïque de couleurs, une jungle asymétrique, une orgie dans l'aurore ou le soleil couchant, mais aussi... un extraordinaire jardin blanc. Attention, prévient-elle « j'aime la couleur, qui me met en joie, mais j'ai une prédilection pour le blanc. Les ombres d'un vert glacé que la blancheur peut prendre sous certains éclairages, au crépuscule ou au clair de lune, surtout au clair de lune, peut-être, font du jardin un rêve, une vision irréelle, et l'on sait cependant qu'il ne l'est pas le moins du monde puisque il a été planté exprès. » Ce journal, qui n'est pas sans évoquer, mais en plus féminin et en plus anglais, L'année du jardinier de Karel Capek, est un superbe traité d'horticulture. Les conseils pratiques, organisés par saisons, raviront tous les amoureux de jardins... et de littérature. Les jardins de Sissinghurst sont aujourd'hui les plus visités d'Angleterre.
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Mes favorites
Vita Sackville-West, Graham Rust
- Klincksieck
- De natura rerum
- 18 Septembre 2020
- 9782252045183
Quand Virginia Woolf, aussi fascinante et au venin aussi meurtrier que cette horreur, la vipère du Gabon (Bitis gabonica) la mord au coeur en lui disant qu'elle « écrit de l'extérieur », sous-entendu qu'il vaudrait mieux qu'elle fasse autre chose, Vita Sackville-West aurait pu répondre qu'elle, Virginia, ne connaissait rien au jardinage, occupation aussi meurtrière si on la conçoit comme un des Beaux-Arts. Elle ne le fit pas, sans doute parce qu'elle était trop blessée, trop généreuse et - même si c'est démodé - trop bien élevée pour faire ce genre de répartie. Il suffit de lire ce petit livre, musical comme un jardin anglais, pour retrouver à la fois l'artiste et la jardinière, c'est-à-dire aussi bien des images de rêve que des conseils pratiques à toutes celles (tous ceux) qui ont, ou qui désirent avoir la main verte. Rimbaud le savait : « La main d'un maître anime le clavecin des prés » - P.R.
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Esthétique de la résistance
Peter Weiss
- Klincksieck
- Collection d'esthétique
- 12 Juin 2017
- 9782252040980
Ce roman est un livre culte. Publié entre 1975 et 1981, il est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.
La scène inaugurale : l'analyse du Pergamon dans le Berlin de 1937 entre le narrateur anonyme et ses pairs adolescents, jeunesse inquiète, qui exprime sa haine du système nazi galopant. La fin : les réflexions avinées et mélancoliques sur l'admissible défaite de la résistance au fascisme.
C'est que ce groupe se rencontre exclusivement dans des musées ou des galeries : la résistance politique est un art.
Souvent comparée à la Recherche de Proust et aux Passages de Benjamin, l'oeuvre majeure de Peter Weiss (1916-1982) se résume aussi aisément que l'Ulysse de Joyce.
Refus du renoncement à la résistance, elle est en creux l'une des plus subversives histoires de l'art jamais écrite. -
La « Critique de la raison pure » de Kant
Theodor W. Adorno
- Klincksieck
- Critique de la politique
- 1 Mars 2024
- 9782252047507
Le 7 juillet 1959, dans le quatorzième de ses cours sur la Critique de la raison pure, Adorno avoue subitement : « il ne s'agit ici de rien moins que la fondation de la position philosophique que je défends moi-même et que je crois pouvoir rattacher à cette réflexion sur Kant. » Plus que d'un cours, il est question d'une histoire restée jusque-là muette, celle du détour adornien par Kant dans l'élaboration de la dialectique négative et celle du retour de Kant dans une trajectoire philosophique qui s'était éloignée du criticisme après s'être pourtant initiée dans la Critique de la raison pure. C'est à l'âge de quinze ans qu'Adorno encore lycéen est formé par Siegfried Kracauer de manière inoubliable à la lecture de ce livre difficile. Les rencontres avec Walter Benjamin en 1923 puis avec Alfred Sohn-Rethel en 1936 seront autant d'occasions de relecture de la première Critique dont ce cours de 1959 livre les strates de mémoire en même temps qu'il les réarticule dans une perspective propre, comme on fait soudain rayonner une nouvelle question philosophique depuis son passé oublié. Kant est le philosophe qui permet à Adorno de retrouver un moment de non-identité dans la connaissance et de ressaisir ce qui a été perdu de la chose dans son traitement conceptuel. Les choses en soi, c'est-à-dire l'inconnaissabilité de l'en soi des choses, que Kant ne voulait pas abandonner - en dépit de toutes les critiques qu'elles lui valurent - parce qu'elles réservaient l'avenir de la métaphysique, sont interprétées par Adorno comme les dépositaires de l'irréductible inadéquation entre la connaissance et la chose. Et cette irréductibilité kantienne fait voler en éclats le mensonge premier de l'idéalisme, qui consiste à réduire tout objet à sa constitution par le sujet. Détour par Kant, retour de Kant - Kant nomme la différence d'Adorno dans la filiation hégélienne et marxienne de sa pensée, et cette différence apparaît ici comme une des entrées décisives dans le laboratoire de la Dialectique négative (1966), puisque s'y élaborent à la fois la thèse du « primat de l'objet » et les ressources d'une puissante résistance aux logiques identificatrices
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La prairie ; la vie privée d'un champ anglais
John Lewis-Stempel
- Klincksieck
- De natura rerum
- 13 Mai 2022
- 9782252046616
De loin, un champ a l'air d'un seul tenant ; mais de près ? Que se passe-t-il vraiment dans l'herbe haute ? En apparence, La Prairie est un simple journal : de janvier à décembre, John Lewis-Stempel raconte le passage des saisons, des renoncules au printemps à la coupe des foins en été et au pâturage en automne. Il dévoile les vies des animaux qui habitent l'herbe et le sol : le clan des blaireaux, la famille des renards, la garenne des lapins, la couvée des alouettes des champs et le couple de courlis, entre autres. L'histoire de leur naissance, leur vie et leur mort est une biographie intime de la vie animale. Rapprochez-vous encore un peu, suivez les phrases ciselées de Lewis-Stempel et vous vous apercevrez, par exemple, que ce qui paraît plat ne l'est pas vraiment, que ce qui paraît petit est grand et ce qui paraît un est multiple. En d'autres termes, vous vous apercevrez que la prairie qui enchante le regard - et l'estomac des moutons - est, à elle seule, un monde. « Je ne vous parlerai que de ce que l'on ressent quand on travaille et qu'on observe un champ auquel on est lié depuis toujours. Tout essai de rationalisation... est inutile », nous aura avertis Lewis-Stempel.
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Qu'est-ce qui s'imprime dans la prunelle, laissant une marque indélébile, à la lecture de ces contes : l'herbe longue des pampas, ondulant comme la mer à perte de vue, l'ombre gigantesque du feuillage de l'Ombú abritant les paroles du vieux Nicandro déroulant ses souvenirs : la balle tirée à bout portant par le maître des lieux, l'intraitable Santos Uguarte sur son esclave préféré, Meliton, le calvaire de Monica devenue folle à la révélation de la mort de son promis, le cheval-pie de l'étranger, tué par accident, le jour du marquage des bestiaux, les manigances de l'invisible Niño Diablo qui entend dans la plaine des bruits qu'il est seul à entendre ? Le rire strident des sorcières, la nuit, très haut dans le ciel, au-dessus de la pampa ou les cris terrifiants « qu'aucune âme humaine ne pourrait supporter », à l'instant où Marta Riquelme, accablée par la vie, se transforme en Kakué, l'oiseau des âmes infortunées ?
Au dire de ses amis londoniens, William Henry Hudson (1841-1922) qui « écrivait comme l'herbe pousse » (Conrad) ressemblait « à un faucon sur le point de s'envoler » (Garnett) ou à « un aigle du jardin zoologique, noble, mélancolique étranger, survolant en pensée les pampas Argentines » (Masshingham). Ornithologue de grand renom, prêt à tout moment à devenir oiseau, ses oeuvres complètes comprennent vingt-quatre tomes. -
L'oeil du chat : l'ultime bête noire
Julie Delfour
- Klincksieck
- De natura rerum
- 3 Mars 2023
- 9782252047040
Le chat s'est attelé à nous faire accepter le paradoxe sur lequel se fonde notre relation : faire ami-ami avec un fauve. Exerçant son emprise sur notre esprit, il en a percé les couches les plus profondes et a reprogrammé notre cerveau. Et nous voici sous influence, ensorcelés par son sourire qui, tel celui du chat du Cheshire, flotte encore longtemps dans l'air quand tout le reste s'est évaporé. Par un brillant tour de passe-passe, ce prestidigitateur de génie a réussi à prendre le pouvoir et à étendre son empire en nous faisant oublier qu'il était un prédateur et que nous devions en avoir peur. Du jour où nous l'avons laissé entrer, s'infiltrant par les toits, poussant les portes, se coulant par les chatières, il a dérobé les clés de notre âme. Il s'est installé de la cave au grenier, s'étalant, si possible, au centre du canapé. À peine a-t-on eu le temps de déceler sa présence qu'il nous a presque déjà croqués...
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Très célèbre de son vivant, Artemisia Gentileschi (1593-1656) avait été initiée à la peinture dans l'atelier de son père, Orazio Gentileschi, et connut très jeune les grands maîtres caravagesques qui ont influencé son style. Après un procès pour viol intenté par son père contre l'un de sescollègues qui avait abusé de la jeune fille, celle-ci se maria rapidement et embrassa à son tour la carrière de peintre. Énergique, sachant se battre dans ce milieu masculin, Artemisia fut la seule femme de son époque à vivre de son métier.
La Correspondance présentée dans cet ouvrage permet d'établir laréalité concrète de cette vie d'artiste : problèmes financiers, marchandages, retards de livraison et de rétribution, coût des modèles, nécessité de séduire la clientèle en faisant preuve de créativité, le chemin fut difficile pour parvenir à la notoriété. Mais on découvrira aussi dans ces lettres sa grande passion amoureuse, ses amitiés, ses conflits familiaux, ses relations complexes avec les grands commanditaires, autant d'éclairages sur la personnalité exceptionnelle d'Artemisia et sur le monde artistique italien du XVIIe siècle.