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République des Lettres
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Officier topographe de l'armée impériale russe, Vladimir Arseniev est mandaté en 1902 par le tsar pour cartographier et ethnographier la région du Primorié, récemment cédée par la Chine à la Russie. Il y rencontre Dersou Ouzala, un vieux chasseur animiste de la tribu Nanaï qui lui sert de guide. Celui-ci deviendra le personnage principal du récit de ses trois expéditions de 1902, 1906, et 1907 dans la taïga du nord de l'Asie, le long de la mer du Japon et au nord de Vladivostok. Avec lui il affronte le froid, la faim et les dangers de la taïga mais découvre aussi à travers toutes les manifestations de la vie sauvage la splendeur de la nature. Plus qu'un simple livre d'aventures, "Dersou Ouzala", véritable hymne panthéiste à la nature et à l'homme avec son rythme de lente palpitation cosmique, est plein de l'élan vital d'une nature primitive. Le livre a fait l'objet d'une remarquable adaptation cinématographique par Akira Kurosawa.
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Le Mont Analogue, sous-titré "Roman d'aventures alpines, non euclidiennes et symboliquement authentiques", relate l'expédition d'un groupe de voyageurs vers une mystérieuse montagne rendue invisible par une courbure de l'espace. Cette montagne toute symbolique est la voie unissant la Terre au Ciel et les étapes de son ascension marquent les stations d'une élévation spirituelle: "La Montagne est le lien entre la Terre et le Ciel. Son sommet unique touche au monde de l'éternité, et sa base se ramifie en contreforts multiples dans le monde des mortels. Elle est la voie par laquelle l'homme peut s'élever à la divinité, et la divinité se révéler à l'homme." À la fois récit d'exploration d'un pays imaginaire et conte métaphysique, Le Mont Analogue - non terminé en raison de la mort prématurée de l'auteur en 1944 - est considéré comme l'aboutissement de la quête existentielle et littéraire de René Daumal. Il inspirera notamment le cinéaste Alejandro Jodorowsky pour son film "La Montagne sacrée".
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En août 1827, Stendhal arrive pour la sixième fois à Rome. Il y séjourne jusqu'en avril 1829, rédigeant au fur et à mesure de sa découverte de la cité éternelle un journal, à la fois guide artistique et carnet de voyages émaillé d'anecdotes et de digressions diverses et variées. Histoire, architecture, peinture, sculpture, musique, toute la sensibilité esthétique, la sagesse épicurienne et le talent littéraire de l'auteur du "Rouge et le Noir" sont ici mobilisés pour faire découvrir au lecteur les innombrables chefs-d'oeuvre romains, sans oublier ses commentaires toujours intéressants sur la politique, la religion et les moeurs de la société romaine de l'époque. Subtil, raffiné, érudit, dédié aux «happy few» amateurs d'art et de beauté d'une époque où le tourisme de masse n'existait pas encore, ces stendhaliennes "Promenades dans Rome" compléteront agréablement tout autre guide touristique contemporain. Pour Lampedusa, ce livre est sans nul doute «le plus grand hommage qui ait jamais été rendu à Rome, comprise comme une créature vivante et pas seulement comme un réservoir de souvenirs». (Édition intégrale des trois volumes originaux avec les annexes).
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"Le poison de Venise ! C'est la féerie d'une architecture de songe dans la douceur d'une atmosphère de soie; ce sont les trésors des siècles amassés là par une race de marchands et de pirates, la magnificence de l'Orient et de l'ancienne Byzance miraculeusement alliée à la grâce de l'art italien; les mosaïques de Saint-Marc et le revêtement rosé du palais ducal. Le poison de Venise, c'est la solitude de tant de palais déserts, le rêve des lagunes, le rythme nostalgique des gondoles, le grandiose de tant de ruines, et, dans des colorations de perles, perles roses à l'aurore et noires au crépuscule, le charme de tristesse et de splendeur de tant de gloires irrémédiablement disparues, et, dans le plus lyrique décor dont se soit jamais enivré le monde, la morbide langueur d'une pourriture sublime." - Jean Lorrain.
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En 1926, l'auteur de "Marseille, porte du Sud", s'intéresse aux réseaux de prostitution et en particulier au sujet très sensible à l'époque de la "traite des blanches", à savoir l'émigration plus ou moins forcée vers l'Argentine de jeunes femmes françaises pauvres tombées sous la coupe de proxénètes. Après avoir recueilli des renseignements dans le milieu des souteneurs et des recruteurs parisiens, le grand reporter embarque pour Bilbao, Buenos Aires et Montevideo. Sur place, de trottoirs en maisons closes, il mène une passionante enquête de terrain sur la piste des "Franchuchas" malgré l'hostilité de la pègre locale avec ses maquereaux, trafiquants, rastaquouères et canailles en tous genres, tels Vacabana le Maure ou Victor le Victorieux. Il décrit avec minutie les mécanismes et relations de complicité ou d'intérêts bien compris entre tous les membres de ces réseaux de prostitution, notamment entre les filles et leurs protecteurs, ainsi que les diverses communautés impliquées, comme par exemple la puissante "Zwi Migdal", une organisation de proxénètes juifs qui prostitue pour sa part les femmes juives polonaises. "Le Chemin de Buenos Aires", sous-titré "La traite des blanches", est l'une des enquêtes les plus humanistes et les plus engagées d'Albert Londres qui, le premier avec ce livre-reportage, n'hésite pas souligner la responsabilité collective du phénomène et à mettre en cause le système social patriarcal et machiste qui l'engendre et en tire profit.
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Devenu célèbre, et poussé par un mystérieux besoin de fuite où l'on peut voir un des premiers signes de sa future folie, Maupassant entreprend dans les années 1880-85 une série de voyages, la plupart en Méditerranée, dont il rapporte de passionnantes impressions recueillies dans les volumes intitulés "Au soleil", "Sur l'eau" et "La Vie errante". "La Sicile", publié d'abord en revue avant d'être intégré en 1890 dans le recueil "La Vie errante", est le titre de son carnet de voyage dans l'île italienne en 1885. Après avoir longé la côte italienne sur son yacht, il passe le détroit de Messine "tout entier parfumé comme une chambre de femme", et découvre la Sicile, peu visitée à cette époque, qu'il baptisera la "perle de la Méditerranée". Palerme, Monreale, Agrigente, Syracuse, l'Etna, Taormine ("un paysage dans lequel on trouve tout ce qui semble exister sur terre pour séduire les yeux, l'esprit et l'imagination"), l'auteur de "Bel-Ami" est littéralement fasciné par la beauté des principaux sites et la chronique de son voyage transporte le lecteur dans la géographie, l'histoire et l'âme de la Sicile mieux que le ne ferait aucun guide touristique.