Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
- Arthaud (86)
- Seuil (77)
- Gallimard (64)
- Grasset (54)
- Flammarion (40)
- JC Lattès (30)
- Stock (29)
- Magellan & Cie Éditions (27)
- Albin Michel (25)
- Nevicata (25)
- Fayard (14)
- Editions du Rocher (12)
- Éditions des Équateurs (12)
- City éditions (11)
- Editions Sutton (10)
- Elytis Éditions (10)
- HarperCollins (10)
- Olivier (L') (10)
- Bayard Récits (9)
- Des Femmes (8)
- Glénat Livres (8)
- Le Lys Bleu Éditions (8)
- Les Presses Littéraires (8)
- M.E.O. (7)
- Table Ronde (7)
- Éditions de l'Observatoire (7)
- Géorama Éditions (6)
- JePublie (6)
- P.O.L (6)
- XO (6)
- Calmann-Lévy (5)
- Hermann (5)
- Pygmalion (5)
- Éditions du Cerf (5)
- La Martiniere (4)
- Le Pommier (4)
- Omnibus (4)
- Robert Laffont (4)
- Buchet Chastel (3)
- Editions Souffles Littéraires (3)
- Ibis Rouge Editions (3)
- Le Cri (3)
- Le Livre de Poche (3)
- Marchialy (3)
- Points (3)
- Raconter la Vie (3)
- Sud Ouest (3)
- Autrement (2)
- Bayard Adulte (2)
- Budo Editions (2)
- Desclée de Brouwer (2)
- Editions 1 (2)
- Editions Léo Scheer (2)
- Editions Prisma (2)
- Ex-Æquo (2)
- Fayard/Mazarine (2)
- GOPE Editions (2)
- La Librairie Vuibert (2)
- Liana Levi (2)
- Noir sur Blanc (2)
- ThéoTeX (2)
- Éditions Hoëbeke (2)
- Éditions Marie Barbier (2)
- Éditions de l'Aire (2)
- Arbèles - Confluences (1)
- BLF Éditions (1)
- Bibliothèque russe et slave (1)
- DAUPHIN BLANC (1)
- Dark Side (1)
- Denoël (1)
- Don Quichotte (1)
- Editions Le Mono (1)
- Editions Paulsen (1)
- Editions Rue d'Ulm (1)
- Editions Saint Martin (1)
- Editions du Sous-Sol (1)
- Editions l'Escalier (1)
- Fabert (1)
- Fayard/Mille et une nuits (1)
- Fernwood Publishing (1)
- Flies France Éditions (1)
- Hachette Romans (1)
- Headline (1)
- Hello Editions (1)
- Hygée Editions/ Presses de l'EHESP (1)
- Ipagine (1)
- Jourdan (1)
- Kero (1)
- L'Herne (1)
- LES NUEES (1)
- Labor et Fides (1)
- Larousse (1)
- Les Presses de l'Université de Montréal (1)
- Les Éditions de l'Homme (1)
- Ligaran (1)
- Livre Mer (1)
- M6 Editions (1)
- Mercure de France (1)
- Mialet Barrault Éditeur (1)
- Murmure des soirs (1)
- Nouvelle Cité (1)
- Passiflore Editions (1)
- Solar (1)
- Talent Editions (1)
- Thriller Editions (1)
- Vuibert (1)
- Weidenfeld & Nicolson (1)
- derQuerleser.de (1)
- Éditions Emmanuelle Collas (Anne Carrière) (1)
- Éditions Intervalles (1)
- Éditions Libre expression (1)
- éditions F deville (1)
- éditions de la Lanterne (1)
Accessibilité
Prix
-
"Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l'hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l'effort décomptait les jours. Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s'annule - espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?"
S. T. -
"Dans ces pages, je réunis des histoires extrêmes de parents et d'enfants. J'en suis à moitié étranger : n'étant pas père, je suis resté nécessairement fils."
Autour de ce thème très personnel de la filiation, devenu avec le temps un motif central de son oeuvre, Erri De Luca compose des variations pleines de finesse. On y croise de jeunes vagabonds napolitains, la fille d'un nazi en cavale, une femme incarcérée s'adressant à sa mère tout juste décédée, la jeunesse révoltée de Mai 68 ou encore le directeur d'un orphelinat de Varsovie.
À travers neufs récits qui mêlent l'intime à l'universel, Erri De Luca explore avec poésie les rapports entre parents et enfants. -
« Ce qui manque furieusement à notre époque, c’est un art de vivre avec les technologies. Une faculté d’accueil et de filtre, d’empuissantement choisi et de déconnexion assumée. Des pratiques qui nous ouvrent le monde chaque fois que l’addiction rôde, un rythme d’utilisation qui ne soit pas algorithmé, une écologie de l’attention qui nous décadre et une relation aux IA qui ne soit ni brute ni soumise. »
À San Francisco, au coeur de la Silicon Valley, Alain Damasio met à l’épreuve sa pensée technocritique, dans l’idée de changer d’axe et de regard. Il arpente « le centre du monde » et se laisse traverser par un réel qui le bouleverse.
Composé de sept chroniques littéraires et d’une nouvelle de science-fiction inédite, Vallée du silicium déploie un essai technopoétique troué par des visions qui entrelacent fascination, nostalgie et espoir. Du siège d’Apple aux quartiers dévastés par la drogue, de rencontres en portraits, l’auteur interroge tour à tour la prolifération des IA, l’art de coder et les métavers, les voitures autonomes ou l’avenir de nos corps, pour en dégager une lecture politique de l’époque et nous faire pressentir ces vies étranges qui nous attendent. -
Quand la terre était plate
Jean-Claude Grumberg
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 3 Janvier 2025
- 9782021578713
« Je m'aperçois à quel point il est difficile de raconter une histoire vraie, surtout quand on ne la connaît pas. »
Comment écrire quand les protagonistes d'un récit ont disparu ? Jean-Claude Grumberg rassemble son absence de souvenirs, les rares histoires racontées par Suzanne, sa mère, et les récits parcellaires arrachés à Maxime, son frère aîné.
En revenant sur la vie de Suzanne, née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody en Galicie (aujourd'hui en Ukraine), ce sont deux guerres mondiales et un siècle de soupçons, d'expulsions, d'exils et pogroms qu'il retrace, à sa manière si singulière, pointant l'absurdité sous l'horreur. C'est le portrait d'une femme qui élève seule ses deux fils lorsqu'elle comprend que leur père, Zacharie, ne reviendra pas d'« on ne sait où ».
Tout l'art de Jean-Claude Grumberg dans un récit bouleversant, aussi tendre que cruel. -
L'usure d'un monde : Une traversée de l'Iran
François-Henri Désérable
- Gallimard
- Folio
- 5 Septembre 2024
- 9782073058881
"La peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d'une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s'effaçait au profit du courage."
Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu'il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l'usure d'un monde : celui d'une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple. -
Mai 2016. Agnès et Gilles apprennent que leur fils Romain, vingt-huit ans, est dans le coma à la suite d'un "incident" en marge d'une manifestation contre la loi Travail : son pronostic vital est engagé. Alors que le préfet de police soutient qu'il a été touché par un projectile envoyé par un casseur, des vidéos circulant sur les réseaux accusent les forces de l'ordre. La famille porte plainte, une enquête est ouverte : l'affaire Romain D. devient une affaire d'État. Commence alors, pour les proches, un long combat en vue de faire reconnaître la vérité.
Inspiré de faits réels, La manif raconte, du point de vue de la victime et de son entourage, les ravages causés au sein d'une famille par une violence policière injustifiée. -
Le côté obscur de la Reine
Marie Nimier
- Mercure de France
- Traits et portraits
- 2 Janvier 2025
- 9782715265134
"Comme je l'aimais, comme nous nous aimions. Cela va sans dire, et l'écrire me serre le coeur. Ma mère, ma maman, il n'y a qu'une femme au monde que je peux appeler ainsi. Quel dommage. Quel gâchis.
Je ne lui en veux pas, non, lui en vouloir, ce serait encore la vouloir. Encore rester accrochée. Les gestes d'apaisement dictés par la raison me coûtent mes nuits. On me conseille de me blinder, mais me blinder ne sert à rien, ou alors je ne me blinde pas ou` il faut, comme il faut. Ma mère m'occupe, ses lamentations me submergent, sa mauvaise foi, ses chantages, son agressivité déguisée en tendresse. Je sors de mes visites lessivée.
Tu prends les choses trop au sérieux, m'écrit ma tante. Il faut que tu fasses un stage de je-m'en-foutisme !
Je dois le reconnaître, j'ai d'énormes lacunes en je-m'en-foutisme."
M.N. -
"Je ne suis pas l'ami d'André Chaix, et aurais-je d'ailleurs su l'être, moi que presque rien ne relie à lui ? Juste un nom sur le mur. Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup. Je ne savais rien de lui. J'ai posé des questions, j'ai recueilli des fragments d'une mémoire collective, j'ai un peu appris qui il était. Dans cette enquête, beaucoup m'a été donné par chance, presque par miracle, et j'ai vite su que j'aimerais raconter André Chaix. Sans doute, toutes les vies sont romanesques. Certaines plus que d'autres. Quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu'il va, je ne doute pas qu'il faille toujours parler de l'Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l'autre jusqu'à sa destruction. Ce livre donne la parole aux idéaux pour lesquels il est mort et questionne notre nature profonde, ce désir d'appartenir à plus grand que nous, qui conduit au meilleur et au pire."
Hervé Le Tellier -
Les gens sont comme ca : Et autres petites phrases métaphysiques
Philippe Delerm
- Seuil
- 4 Octobre 2024
- 9782021468298
« Les gens, quels sales types ! » disait Marcel Aymé. Les gens, c’est-à-dire toute l’humanité sauf vous à qui je parle, sauf moi… Que voulez-vous, les gens sont comme ça, si individualistes et grégaires cependant. On ne les refera pas, c’est sûr. Faut-il s’en accommoder ? À moins d’entrer dans un couvent, la réponse est oui. Alors, vivre avec eux, en conservant la restriction mentale de penser qu’on n’est pas tout à fait comme eux ?
Les gens… C’est dans leur bouche qu’on entend ces petites phrases toutes faites qui nous font sourire, parfois nous désoler, nous moquer souvent. Philippe Delerm a récolté les plus savoureuses : « Tu me donneras la recette », « T’inquiète ! », « C’est ni fait ni à faire ». Sous l’apparente banalité se cachent des vérités plus profondes qu’on ne croit. Les gens, c’est un peu nous aussi ?
Humaniste tour à tour impertinent et tendre, écrivain reconnu, Philippe Delerm, né en 1950, vit en Normandie. Il est l’auteur de La Première Gorgée de bière, Je vais passer pour un vieux con ou encore Sundborn ou les Jours de lumière (prix des Libraires, 1997). -
« La première fois que j'ai entendu parler de Thomassin, c'était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d'acteur. Elle m'avait montré quelques-unes des lettres qu'il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n'aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n'écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l'assassinat d'une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. »
F. A.
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes - tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.
Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié La Méprise : l'affaire d'Outreau (Seuil, 2005) et Le Quai de Ouistreham (L'Olivier, 2010), qui a connu un immense succès et redéfini la notion de journalisme d'immersion. -
Ici et ailleurs
Florence Aubenas
- Olivier (L')
- Littérature francaise (L'Olivier)
- 3 Février 2023
- 9782823620184
« On est le 6 décembre 2018, il est midi. Trois semaines que le mouvement a démarré, avec l'impression, ici, que tout ne fait que commencer. »Qu'avons-nous traversé ces huit dernières années ?
De la révolte des Gilets jaunes à la vie quotidienne en Ukraine sous les bombes, en passant par le grand confinement, la virée en Thaïlande de deux cousins de région parisienne ou la fin tragique d'un éleveur tué par des gendarmes, Florence Aubenas raconte notre époque, au plus près du réel. Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié Le Quai de Ouistreham et L'Inconnu de la poste, qui ont connu un immense succès critique et public. -
« Quand j'écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m - on lit faille.
C'est depuis cette fêlure que j'ai écrit ce livre. D'aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus secrète, une profonde joie. L'extérieur était une promesse. Là où certains voient un refuge, d'autres voient une prison. Ceux-là préfèrent la fuite à l'ancrage, et s'inquiètent d'une vie trop normée. C'est à ces personnes que je m'intéresse ici : celles qui, par instinct, se méfient du familier. Celles qui se sentent fauves, désaxées, intimement exilées. Celles que le groupe a expulsé, ou qui le rejettent, pour des raisons intimes, politiques ou métaphysiques - tout à la fois. Celles qui, tout en aimant leur foyer, s'y sentent parfois piégées. Celles qui refusent, ne parviennent pas, ou n'aspirent pas, à s'établir.
Toutes celles qui doivent couper pour rester vivantes. »
B. R.
Après Vers la violence Blandine Rinkel nous livre un récit littéraire, personnel et critique sur la famille : comment en sortir, habiter d'autres lieux, imaginer d'autres liens. À la croisée des mondes de Maggie Nelson et de Rebecca Solnit, La Faille est un texte libre, rigoureux et sensible, qui nous met en mouvement et nous amplifie. -
L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : « C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. » Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées. Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement. Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Écosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux. Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées.
-
Immortelle randonnée ; Compostelle malgré moi
Jean-Christophe Rufin
- Gallimard
- Albums
- 31 Octobre 2013
- 9782742436743
APRÈS LE RÉCIT, L'ALBUM DE L'ÉTONNANT VOYAGE D'UN ÉCRIVAIN NOMADE, ASSORTI D'ILLUSTRATIONS DE L'AUTEUR ET DE PHOTOS INÉDITES.
Le texte intégral accompagné de 130 photos et dessins.
Un mois sur le Camino del Norte, de Bayonne à Santiago, 40 kilomètres de marche par jour : étape après étape, Jean-Christophe Rufin se transforme en clochard céleste, en routard de Compostelle.
Pourquoi prendre le Chemin, quand on a déjà éprouvé toutes les marches, toutes les aventures physiques ? Je n'avais en réalité pas eu le choix. Le virus de Saint-Jacques m'avait profondément infecté. J'ignore par qui et par quoi s'est opérée la contagion. Mais, après une phase d'incubation silencieuse, la maladie avait éclaté, et j'en avais tous les symptômes.
876 kilomètres plus loin, un mois plus tard, après l'arrivée à Santiago, le constat est là. Comme tous les grands pèlerinages, le Chemin est une expérience de désincarnation, il libère du trop-plein, mais il est aussi un itinéraire spirituel, entre cathédrales et ermitages, et humain, car chaque rencontre y prend une résonance particulière.
À ce récit dans lequel Jean-Christophe Rufin conjugue la gravité à l'auto-dérision, entre choses vues et anecdotes, s'ajoutent ici les images : instantanés comme en réalisent tous les Jacquets, désireux de se revoir sur le Chemin, dessins en forme de carnet de voyage, objets fétiches - la credencial, feuille de route dont les tampons suivent les pas du pèlerin - ou vues panoramiques qui renvoient à la force et à la beauté des paysages. -
"Nous sommes le 23 février 2024 et je reviens chez moi. Ce n'est pas une maison, pas même un appartement, mais un studio de danse - un parquet nu, des barres, un piano, des miroirs - où ma mère a toujours dansé. C'est là que je l'accompagnais, enfant. Là aussi que j'ai vécu, à dix-sept ans, deux années merveilleuses, jusqu'à sa mort. Je retourne dans ce lieu étrange la veille de mes cinquante ans, alors que ma vie chancelle. Je vais la retrouver, elle ou son fantôme, son bonheur de vivre, son goût pour la beauté, l'amour et la liberté. Tout ce qu'elle m'a transmis et qui m'aidera peut-être à répondre à ces questions qui me pressent."
Thomas B. Reverdy signe un récit intime et autobiographique sur le retour, toujours possible, de l'amour dans nos vies. -
« Partout, il y avait trop de bruit, trop de discours. Un jour, j'en ai eu marre de cette frénésie et je suis parti. Certains vont chercher le bonheur en Alaska ou en Sibérie, moi je suis un aventurier de la France cantonale : je lorgne du côté d'Aubusson, du puy Mary et du plateau de Millevaches »
Sans le moindre sou en poche, misant sur la générosité des gens, un jeune aspirant jésuite s'échappe de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l'élémentaire.
Il s'offre une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central. Une petite promenade de sept cents kilomètres à pied. Le chemin des estives, récit de ce voyage, est une ode à la désertion, à la liberté, à l'aventure spirituelle. On y croise les figures de Rimbaud, de Charles de Foucauld, mais aussi des gens de caractère, des volcans, des vaches.
Au fil des pages, une certitude se dessine : le bonheur est à portée de main, il suffit de faire confiance et d'ouvrir les yeux. -
La foufoune est révolutionnaire, not so in love ces jours ci, étoile marine, au bois dormant. La foufoune est au doigt mouillé, ou du grand large, ou de la nuit rouge. Elle est amoureuse, mais voilà... Elle est des premiers temps.
Et si le sexe des femmes était à la fois l'origine du monde et son centre ? C'est explorant cette question que Léonora Miano conçoit les dix épisodes des Aventures de la foufoune, une série de monologues portés par l'expérience intime des femmes. On y découvre la véritable histoire des commencements du monde, des rites initiatiques, des tranches de vie réjouissantes ou cruelles, ayant toujours en leur coeur le sexe d'une femme.
Léonora Miano porte, avec rage, humour, insolence, dans une langue parfois crue, les voix de la liberté des femmes. Une exploration sensuelle, jubilatoire, subversive, troublante, qui donne à penser autant qu'à ressentir. Un ouvrage d'une étonnante beauté.
Romancière, dramaturge et essayiste, Léonora Miano est l’autrice d’une vingtaine d’ouvrages. Elle a reçu notamment le prix Goncourt des lycéens en 2006 pour Contours du jour qui vient (Plon), le prix Seligmann contre le racisme en 2012 pour Écrits pour la parole (L’Arche), le prix Femina et le Grand prix du roman métis en 2013 pour La Saison de l’ombre (Grasset). Au Seuil, elle a publié L'Opposé de la Blancheur. Réflexions sur le problème blanc (2023). -
"J'ai vécu avec mes parents quai Branly de neuf à seize ans. Ce qui correspond à ce qu'on appelle une adolescence. Ça n'en était pas seulement le décor, mais également le tombeau.
L'appartement de fonction était vide, et rien ne parvenait à le remplir. Surtout pas moi. Un fantôme. Dont nul ne pouvait connaître la présence en ce lieu qui n'était ni chez elle, ni chez lui, ni chez eux.
J'ai vécu mon adolescence dans un logement de passage où personne ne passait. Chez moi, c'était chez personne."
En revenant à "l'Alma", Mazarine M. Pingeot revisite une page de sa vie personnelle qui est devenue collective quand d'autres ont raconté à sa place cette jeunesse secrète et "dorée". Le temps a passé, l'enfance s'est éloignée mais l'autrice peut aujourd'hui la raviver en faisant l'expérience du retour. Est-il possible, bien des années après, de repenser plus justement son enfance et de s'en émanciper ? -
J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss.
Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des
immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914.
Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle jai
souvent rêvé.
Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage
d'amour de son petit-fils. -
Sur le fleuve Amazone : Carnet de voyage
Jean-Christophe Rufin
- Calmann-Lévy
- Littérature
- 16 Octobre 2024
- 9782702189351
« Le carnet de voyage est une activité que j'aime et que j'ai pratiquée depuis longtemps sur plusieurs continents. Jamais cependant je n'avais accepté de donner un cours aussi libre et aussi long à cet exercice. Alors pourquoi m'y être livré sur l'Amazone ? Sans doute, inconsciemment, ai-je senti une parenté secrète entre l'aquarelle et ce monde amazonien fait de couleurs diluées dans les eaux. »
-
"Aller vers ceux qu'on aime, c'est toujours aller vers l'au-delà."
-
« Il se fait appeler Ricardo, Alexandre, Daniel ou Richard. Il est argentin, brésilien ou portugais. Il se prétend chirurgien, ingénieur, photographe ou policier, sans qu'aucune femme ne doute de la réalité de ses activités. Car ce menteur de haut vol parvient à mener en parallèle quatre vies conjugales dans plusieurs pays et sous différentes personnalités imaginaires, toutes plus séduisantes les unes que les autres.
Lorsqu'une de ses compagnes m'a contactée et que j'ai découvert l'histoire de celui que je nommerai Ricardo, elle s'est immédiatement imposée. Les hommes que j'ai aimés étaient souvent malhonnêtes et menteurs. Et dans mon travail, je me suis beaucoup intéressée aux baratineurs, bonimenteurs, vendeurs de bobards de tout acabit.
Ricardo, c'était le niveau supérieur. Il est devenu un nouvel objet à l'intérieur d'une quête personnelle sans fin ni vérité, mais dont le chemin me passionne. Quels invraisemblables stratagèmes utilise-t-il ? Pourquoi vivre sur un fil, de légende en légende? Dangereux manipulateur, grand malade, amoureux compulsif ? J'ai décidé d'enquêter, persuadée que si je n'avais pas croisé sa route, si je ne figurais pas sur la liste de ses victimes, c'était une simple coïncidence. Il m'a fascinée, terrifiée, amusée aussi.
Ce livre raconte un imposteur extraordinaire, à travers les témoignages des femmes qui l'ont aimé, un détective privé qui l'a suivi, les policières qui l'ont attrapé. De Paris à Varsovie en passant par les favelas du Brésil, un incroyable voyage à la recherche d'un caméléon de génie. Elles cherchaient l'homme idéal, il composait l'amoureux de leurs rêves. Au risque de tout perdre, et de se trouver pris à son propre piège : le nôtre, celui du livre et de la fiction ». Sonia Kronlund. -
Lionne : nom échappant au bestiaire féminin, contrairement à poulette, morue, gazelle ou thon.
Lionne : désigne bien plus que la femelle du lion. Définit une créature noble, chasseresse, autonome, capable de sororité, de ruse, et même d'assassiner un mâle vieillissant.
Lionne : perd toute joie de vivre en captivité, comme la romancière lorsqu'elle avait vingt ans, prisonnière d'un amour carnassier, dévorant.
Lionne : source d'inspiration pour celle qui aura appris à rugir, à défaire ses cages mentales. Animale indispensable, qui méritait une magnifique mise en mots, mêlant enquête animalière, réflexions sociologiques et récit intime. -
Amis pour la vie
Frédéric Mitterrand
- Mialet Barrault Éditeur
- Mialet-Barrault - Littérature française
- 12 Février 2025
- 9782080285133
Dans cet ultime livre, Frédéric Mitterrand a voulu rendre justice à l'amitié. L'amitié sous toutes ses formes. Celle qui s'impose, celle qui se rêve, celle qui s'invente. Il le devait à Thierry, son ami d'enfance, l'unique, celui qu'on ne croise qu'une fois dans sa vie, comme à son grand-oncle Charles Cahier, qu'il a admiré éperdument sans l'avoir jamais rencontré, et même aux deux enfants qui jouaient dans le film de Franco Rossi Amis pour la vie, et qu'il a aimés comme s'ils existaient pour de vrai.
Sensible, léger, espiègle, profond, Frédéric a mis dans ces portraits tout son talent d'écrivain et ces qualités humaines qui lui ont valu tant d'inébranlables attachements.