Filtrer
Rayons
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
Langues
Formats
Prix
La Gibecière à Mots
-
Jack London (1876-1916) "Buck ne lisait pas les journaux et était loin de savoir ce qui se tramait vers la fin de 1897, non seulement contre lui, mais contre tous ses congénères. En effet, dans toute la région qui s'étend du détroit de Puget à la baie de San-Diégo on traquait les grands chiens à longs poils, aussi habiles à se tirer d'affaire dans l'eau que sur la terre ferme... Les hommes, en creusant la terre obscure, y avaient trouvé un métal jaune, enfoncé dans le sol glacé des régions arctiques, et les compagnies de transport ayant répandu la nouvelle à grand renfort de réclame, les gens se ruaient en foule vers le Nord. Et il leur fallait des chiens, de ces grands chiens robustes aux muscles forts pour travailler, et à l'épaisse fourrure pour se protéger contre le froid. Buck habitait cette belle demeure, située dans la vallée ensoleillée de Santa-Clara, qu'on appelle le Domaine du juge Miller." Buck, magnifique chien moitié Terre-Neuve et moitié Colley, vit royalement au côté de son maître, le juge Miller. Mais il est volé et revendu en tant que chien de traîneau...
-
Jack London (1876-1916) "De chaque côté du fleuve glacé, l'immense forêt de sapins s'allongeait, sombre et comme menaçante. Les arbres, débarrassés par un vent récent de leur blanc manteau de givre, semblaient s'accouder les uns sur les autres, noirs et fatidiques, dans le jour qui pâlissait. La terre n'était qu'une désolation infinie et sans vie, où rien ne bougeait, et elle était si froide, si abandonnée que la pensée s'enfuyait, devant elle, au delà même de la tristesse. Une sorte d'envie de rire s'emparait de l'esprit, rire tragique, comme celui du Sphinx, rire transi et sans joie, quelque chose comme le sarcasme de l'Éternité devant la futilité de l'existence et les vains efforts de notre être. C'était le Wild, le Wild farouche, glacé jusqu'au coeur, de la terre du Nord. Sur la glace du fleuve et comme un défi au néant du Wild, peinait un attelage de chiens-loups. Leur fourrure, hérissée, s'alourdissait de neige. À peine sorti de leur bouche, leur souffle se condensait en vapeur, pour geler presque aussitôt et retomber sur eux en cristaux transparents, comme s'ils avaient écumé des glaçons. Des courroies de cuir sanglaient les chiens et des harnais les attachaient à un traîneau, qui suivait, assez loin derrière eux, tout cahoté." Croc-Blanc a un père loup et une mère louve et chienne. Il est né à l'état sauvage ; mais très jeune, il est confronté à l'humain et fait ainsi son éducation avec des expériences plus ou moins bonnes et des tentatives de retour à la vie sauvage...
-
Robert Louis Stevenson (1850-1894) "On me demande de raconter tout ce qui se rapporte à mes aventures dans l'île au Trésor, - tout, depuis le commencement jusqu'à la fin, - en ne réservant que la vraie position géographique de l'île, et cela par la raison qu'il s'y trouve encore des richesses enfouies..." Un adolescent, Jim Hawkins, dont les parents tiennent une auberge, trouve dans le coffre d'un pensionnaire décédé la carte d'une île au trésor... En avant l'aventure ! "L'île au trésor" fait partie des romans possédant un grand nombre de traductions françaises. Celle que nous proposons est la toute première effectuée ; elle est due à André Laurie pour les éditions Hetzel.
-
C'est avec ce recueil de neuf nouvelles que nous faisons connaissance du gentleman cambrioleur, Arsène Lupin. Bien qu'insaisissable de par ses multiples métamorphoses et facettes, Arsène Lupin gagne vite la faveur du public grâce à sa gouaille, sa désinvolture apparente, le fait qu'il ne s'en prend qu'aux voleurs, aux escrocs et puis... il ne tue pas ! Arsène Lupin a fait son apparition, pour la première fois, dans le magazine "Je sais tout" de juillet 1905, avec la nouvelle "l'arrestation d'Arsène Lupin".
-
Les misérables
Victor Hugo, Dominique Moncond'huy
- La Gibecière à Mots
- 16 Novembre 2018
- 9782374632834
Victor Hugo (1802-1885) "En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. C'était un vieillard d'environ soixante-quinze ans ; il occupait le siège de Digne depuis 1806. Quoique ce détail ne touche en aucune manière au fond même de ce que nous avons à raconter, il n'est peut-être pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d'indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce qu'on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu'ils font. M. Myriel était fils d'un conseiller au parlement d'Aix ; noblesse de robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, l'avait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou vingt ans, suivant un usage assez répandu dans les familles parlementaires. Charles Myriel, nonobstant ce mariage, avait, disait-on, beaucoup fait parler de lui. Il était bien fait de sa personne, quoique d'assez petite taille, élégant, gracieux, spirituel ; toute la première partie de sa vie avait été donnée au monde et aux galanteries." La route de Jean Valjean, bagnard libéré, croise celle de Mgr Myriel. Cette rencontre va transformer l'ancien bagnard qui, au regard de la loi et des gens, reste à vie un bagnard... "Fantine" est le premier tome des "Misérables"
-
Le comte de Monte-Cristo
Alexandre Dumas, Jean-Yves Tadié
- La Gibecière à Mots
- 3 Juin 2021
- 9782374639154
Alexandre Dumas (1802-1870) "Le 24 février 1815, la vigie de Notre-Dame de la Garde signala le trois-mâts le Pharaon, venant de Smyrne, Trieste et Naples. Comme d'habitude, un pilote côtier partit aussitôt du port, rasa le château d'If, et alla aborder le navire entre le cap de Morgion et l'île de Rion. Aussitôt, comme d'habitude encore, la plate-forme du fort Saint-Jean s'était couverte de curieux ; car c'est toujours une grande affaire à Marseille que l'arrivée d'un bâtiment, surtout quand ce bâtiment, comme le Pharaon, a été construit, gréé, arrimé sur les chantiers de la vieille Phocée, et appartient à un armateur de la ville. Cependant ce bâtiment s'avançait ; il avait heureusement franchi le détroit que quelque secousse volcanique a creusé entre l'île de Calasareigne et l'île de Jaros ; il avait doublé Pomègue, et il s'avançait sous ses trois huniers, son grand foc et sa brigantine, mais si lentement et d'une allure si triste, que les curieux, avec cet instinct qui pressent un malheur, se demandaient quel accident pouvait être arrivé à bord." Le jeune Edmond Dantès a tout pour être heureux : un père aimant, un patron qui lui donne sa confiance et un mariage en vue avec Mercédès... Malheureusement il fait des jaloux autour de lui ; le jour de ses noces, il est arrêté... Tome I
-
Arsène Lupin ! On ne présente plus l'empereur de la cambriole, ce mystérieux personnage mi-aristo mi-populo qui est aussi à l'aise dans le haut vol que dans la résolution d'énigmes. Arsène Lupin, le gentleman-cambrioleur, se confie à nouveau à son biographe et ami : Maurice Leblanc. En neuf aventures, nous apprendrons qu'Arsène Lupin ne cambriole pas seulement les coffres... mais les coeurs aussi !
-
Daniel Defoe (v. 1660-1731) "En 1632, je naquis à York, d'une bonne famille, mais qui n'était point de ce pays. Mon père, originaire de Brême, établi premièrement à Hull, après avoir acquis de l'aisance et s'être retiré du commerce, était venu résider à York, où il s'était allié, par ma mère, à la famille Robinson, une des meilleures de la province. C'est à cette alliance que je devais mon double nom de Robinson-Kreutznaer ; mais, aujourd'hui, par une corruption de mots assez commune en Angleterre, on nous nomme, nous nous nommons et signons Crusoé. C'est ainsi que mes compagnons m'ont toujours appelé. J'avais deux frères : l'aîné, lieutenant-colonel en Flandre, d'un régiment d'infanterie anglaise, autrefois commandé par le fameux colonel Lockhart, fut tué à la bataille de Dunkerque contre les Espagnols ; que devint l'autre ? j'ignore quelle fut sa destinée ; mon père et ma mère ne connurent pas mieux la mienne. Troisième fils de la famille, et n'ayant appris aucun métier, ma tête commença de bonne heure à se remplir de pensées vagabondes. Mon père, qui était un bon vieillard, m'avait donné toute la somme de savoir qu'en général on peut acquérir par l'éducation domestique et dans une école gratuite. Il voulait me faire avocat ; mais mon seul désir était d'aller sur mer, et cette inclination m'entraînait si résolument contre sa volonté et ses ordres, et malgré même toutes les prières et les sollicitations de ma mère et de mes parents, qu'il semblait qu'il y eût une fatalité dans cette propension naturelle vers un avenir de misère. Mon père, homme grave et sage, me donnait de sérieux et d'excellents conseils contre ce qu'il prévoyait être mon dessein. Un matin il m'appela dans sa chambre, où il était retenu par la goutte, et me réprimanda chaleureusement à ce sujet." 1651. Pour ne pas devenir avocat, comme le souhaitent ses parents, le jeune Robinson Crusoé s'embarque sur un navire et quitte l'Angleterre. Mais des pirates abordent le navire et Robinson devient l'esclave d'un Maure...
-
Hans Christian Andersen (1805-1875) "Il y avait une fois vingt-cinq soldats de plomb, tous frères, car ils étaient nés d'une vieille cuiller de plomb. L'arme au bras, l'oeil fixe, l'uniforme rouge et bleu, quelle fière mine ils avaient tous ! La première chose qu'ils entendirent en ce monde, quand fut enlevé le couvercle de la boîte qui les renfermait, ce fut ce cri : « Des soldats de plomb ! » que poussait un petit garçon en battant des mains. On les lui avait donnés en cadeau pour sa fête, et il s'amusait à les ranger sur la table. Tous les soldats se ressemblaient parfaitement, à l'exception d'un seul, qui n'avait qu'une jambe : on l'avait jeté dans le moule le dernier, et il ne restait pas assez de plomb. Cependant il se tenait aussi ferme sur cette jambe que les autres sur deux, et c'est lui précisément qu'il nous importe de connaître. Sur la table où étaient rangés nos soldats, il se trouvait beaucoup d'autres joujoux ; mais ce qu'il y avait de plus curieux, c'était un charmant château de papier. À travers les petites fenêtres, on pouvait voir jusque dans les salons. Au dehors se dressaient de petits arbres autour d'un petit miroir imitant un petit lac ; des cygnes en cire y nageaient et s'y reflétaient. Tout cela était bien gentil ; mais ce qu'il y avait de bien plus gentil encore, c'était une petite demoiselle debout à la porte ouverte du château. Elle aussi était de papier ; mais elle portait un jupon de linon transparent et très léger, et au-dessus de l'épaule, en guise d'écharpe, un petit ruban bleu, étroit, au milieu duquel étincelait une paillette aussi grande que sa figure. La petite demoiselle tenait ses deux bras étendus, car c'était une danseuse, et elle levait une jambe si haut dans l'air, que le petit soldat de plomb ne put la découvrir, et s'imagina que la demoiselle n'avait comme lui qu'une jambe." Recueil de 23 contes. "L'intrépide soldat de plomb" - "Les habits neufs du grand-duc" - "La bergère et le ramoneur" - "Le briquet" - "L'ange" - "Petit Claus et grand Claus" - "La princesse sur un pois" - "Les jardins du Paradis" - "La grosse aiguille" - "Les fleurs de la petite Ida" - "Le compagnon de voyage" - "La petite fille et les allumettes" - "La vieille maison" - "L'ombre" - "Le coffre volant" - "La pâquerette" - "Une semaine du petit elfe Ferme-l'OEil" - "La petite poucette" - "La petite sirène" - "Le vilain petit canard" - "Les cygnes sauvages" - "Le rossignol" - "Le chanvre".
-
Maurice Leblanc (1864-1941) "Le 8 décembre de l'an dernier, M. Gerbois, professeur de mathématiques au lycée de Versailles, dénicha, dans le fouillis d'un marchand de bric-à-brac, un petit secrétaire en acajou qui lui plut par la multiplicité de ses tiroirs. "Voilà bien ce qu'il me faut pour l'anniversaire de Suzanne, pensa-t-il." Deux maîtres dans leur matière ! Arsène et Herlock nous offrent un combat de titans ! Austerlitz ou Waterloo ? Ah ! si ces deux-là unissaient leur génie... peut-être la réconciliation de la France et de l'Angleterre... une véritable entente cordiale ! « Arsène Lupin contre Herlock Sholmès » est constitué de deux histoires : « La dame blonde » et « La lampe juive »
-
Louis Pergaud (1882-1915) "- Attends-moi, Grangibus ! héla Boulot, ses livres et ses cahiers sous le bras. - Grouille-toi, alors, j'ai pas le temps de cotainer, moi ! - Y a du neuf ? - Ça se pourrait !" A la fin du XIXe siècle, deux bandes d'écoliers de deux villages rivaux, Longueverne et Velrans, se déclarent la guerre : l'honneur du village est en jeu ! Tous les coups sont permis et la seule crainte de ces guerriers en herbe est le courroux des adultes (parents, instituteur, garde-champêtre et curé) ! Louis Pergaud, avec un humour truculent, nous dépeint une autre époque à laquelle les enfants n'étaient pas considérés comme des petits rois comme malheureusement de nos jours. "La guerre des boutons" : une "véritable tartine de compote avec un verre de grenadine" !
-
Comtesse de Ségur (1799-1874) "Mme de Fleurville était la mère de deux petites filles, bonnes, gentilles, aimables, et qui avaient l'une pour l'autre le plus tendre attachement. On voit souvent des frères et des soeurs se quereller, se contredire et venir se plaindre à leurs parents après s'être disputés de manière qu'il soit impossible de démêler de quel côté vient le premier tort. Jamais on n'entendait une discussion entre Camille et Madeleine. Tantôt l'une, tantôt l'autre cédait au désir exprimé par sa soeur. Pourtant leurs goûts n'étaient pas exactement les mêmes. Camille, plus âgée d'un an que Madeleine, avait huit ans. Plus vive, plus étourdie, préférant les jeux bruyants aux jeux tranquilles, elle aimait à courir, à faire et à entendre du tapage. Jamais elle ne s'amusait autant que lorsqu'il y avait une grande réunion d'enfants, qui lui permettait de se livrer sans réserve à ses jeux favoris." L'apprentissage du bien et du mal de quatre enfants : Madeleine, Camille, Marguerite et Sophie.
-
Oscar Wilde (1854-1900) "Lorsque M. Hiram B. Otis, le ministre d'Amérique, fit l'acquisition de Canterville-Chase, tout le monde lui dit qu'il faisait là une très grande sottise, car on ne doutait aucunement que l'endroit ne fût hanté. D'ailleurs, lord Canterville lui-même, en homme de l'honnêteté la plus scrupuleuse, s'était fait un devoir de faire connaître la chose à M. Otis, quand ils en vinrent à discuter les conditions. - Nous-mêmes, dit lord Canterville, nous n'avons point tenu à habiter cet endroit depuis l'époque où ma grand'tante, la duchesse douairière de Bolton, a été prise d'une défaillance causée par l'épouvante qu'elle éprouva, et dont elle ne s'est jamais remise tout à fait, en sentant deux mains de squelette se poser sur ses épaules, pendant qu'elle s'habillait pour le dîner. "Je me crois obligé à vous dire, M. Otis, que le fantôme a été vu par plusieurs membres de ma famille qui vivent encore, ainsi que par le recteur de la paroisse, le révérend Auguste Dampier, qui est un agrégé du King's-College, d'Oxford. "Après le tragique accident survenu à la duchesse, aucune de nos jeunes domestiques n'a consenti à rester chez nous, et bien souvent lady Canterville a été privée de sommeil par suite des bruits mystérieux qui venaient du corridor et de la bibliothèque." Recueil de 4 nouvelles ironiques et très "british"... "Le fantôme de Canterville" - "Le crime de lord Arthur Savile" - "Le modèle millionnaire" - "Un sphinx sans secret"
-
Arthur Conan Doyle (1859-1930) "J'avais toujours eu de la sympathie, au journal, pour le chef du service des nouvelles, Mc Ardle, un petit vieux bourru, voûté, roux de poil ; et j'espérais ne lui être pas antipathique. Bien entendu, le vrai patron, c'était Beaumont ; mais il vivait dans l'atmosphère raréfiée d'une sorte de région olympienne, où rien ne parvenait jusqu'à lui qui n'eût au moins l'importance d'une scission dans le Cabinet ou d'une crise internationale. Nous le voyions de temps en temps gagner les ombres de son sanctuaire : il passait solitaire et majestueux, les yeux vagues, l'esprit tourné vers les Balkans ou le Golfe Persique. Il planait au-dessus de nous, loin de nous. Nous ne connaissions que Mc Ardle. Mc Ardle le représentait devant nous. Quand j'entrai dans la pièce où il se tenait, le bonhomme me fit un petit salut de la tête, et relevant ses besicles jusqu'au sommet de son crâne chauve : - Eh bien, mais... il me semble que vous vous tirez d'affaire, monsieur Malone, dit-il avec un accent écossais tout plein de bienveillance. Je le remerciai. - Parfaite, votre relation du coup de grisou. Celle de l'incendie de Southwark était déjà excellente. Vous avez la note. Mais vous désirez me parler, je crois ? - J'ai à vous demander une faveur. Ses yeux inquiets m'évitèrent. - Ah bah ! et de quoi s'agit-il ?" Faut-il croire le professeur Challenger, un savant acariâtre et misanthrope, quand il affirme qu'il existe un endroit, en Amazonie, où les animaux préhistoriques vivent encore ? Une expédition est montée ; elle est composée du professeur Challenger, de son adversaire le professeur Summerlee, de l'explorateur Lord Roxton et du journaliste Malone qui est le narrateur de cette aventure... Premier opus des "aventures du professeur Challenger" par le père de Sherlock Holmes.
-
Charles Dickens (1812-1870) "Parmi les divers monuments publics qui font l'orgueil d'une ville dont, par prudence, je tairai le nom, et à laquelle je ne veux pas donner un nom imaginaire, il en est un commun à la plupart des villes grandes ou petites : c'est le dépôt de mendicité. Un jour, dont il n'est pas nécessaire de préciser la date, d'autant plus qu'elle n'est d'aucune importance pour le lecteur, naquit dans ce dépôt de mendicité le petit mortel dont on a vu le nom en tête de ce chapitre. Longtemps après que le chirurgien des pauvres de la paroisse l'eut introduit dans ce monde de douleur, on doutait encore si le pauvre enfant vivrait assez pour porter un nom quelconque : s'il eût succombé, il est plus que probable que ces mémoires n'eussent jamais paru, ou bien, ne contenant que quelques pages, ils auraient eu l'inestimable mérite d'être le modèle de biographie le plus concis et le plus exact qu'aucune époque ou aucun pays ait jamais produit. Quoique je sois peu disposé à soutenir que ce soit pour un homme une faveur extraordinaire de la fortune, que de naître dans un dépôt de mendicité, je dois pourtant dire que, dans la circonstance actuelle, c'était ce qui pouvait arriver de plus heureux à Olivier Twist..." Roman le plus célèbre de Charles Dickens : les tribulations d'un jeune orphelin au XIXe siècle...
-
James Oliver Curwood (1878-1927) "Silencieux et immobile comme un grand roc teinté de roux, Tyr laissait errer son regard sur l'étendue de son domaine. Il n'avait pas la vue perçante ; les grizzlys ont des yeux trop petits et trop écartés pour bien voir. À une distance d'un demi-mille, il eût certes pu distinguer une chèvre alerte des « Rocheuses » ou bien un mouton de montagne ; mais, par delà, le monde pour lui n'était plus qu'un vaste mystère, un brouillard léger de soleil ou bien un rideau de ténèbres. Grâce à Dieu, pour sa sauvegarde, son ouïe très fine, son odorat particulièrement développé, lui avaient permis d'estimer à coup sûr ce qui se passait hors de son champ de vision. S'il s'immobilisait ainsi, c'est que montait de la vallée et lui parvenait aux narines une senteur inusitée, une odeur qui ne s'associait avec aucun de ses souvenirs et qui l'émouvait étrangement. En vain son esprit lent de brute avait cherché à la comprendre." Thyr est un puissant grizzly qui arpente son territoire en quête de nourriture. Il fait partie de ces grizzlys qui n'hésitent pas à chasser le gros gibier. Mais quel est donc ce fumet inconnu ? Il provient de deux chasseurs, Jim Langdon et Bruce... Un bras de fer va opposer le grizzly aux deux chasseurs...
-
Comtesse de Ségur (1799-1874) "Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que papa m'a envoyée de Paris ; je crois que c'est une poupée de cire, car il m'en a promis une. LA BONNE : Où est la caisse ? SOPHIE : Dans l'antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie. La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l'antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise ; la bonne l'ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d'une jolie poupée de cire ; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d'un papier d'emballage. LA BONNE : Prenez garde ! ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons. SOPHIE : Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j'aie ma poupée. La bonne, au lieu de tirer et d'arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu'elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec de petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie." Sophie est une petite fille de 4 ans, curieuse, aventureuse mais désobéissante. Elle commet sans cesse des bêtises avec son cousin Paul malgré que celui-ci, guère plus âgé qu'elle, essaie de lui montrer le droit chemin...
-
Comtesse de Ségur (1799-1874) "M. et Mme Gargilier étaient seuls dans leur salon ; leurs enfants, Simplicie et Innocent, venaient de les quitter pour aller se coucher. M. Gargilier avait l'air impatienté ; Mme Gargilier était triste et silencieuse. « Savez-vous, chère amie, dit enfin M. Gargilier, que j'ai presque envie de donner une leçon, cruelle peut-être, mais nécessaire, à cette petite sotte de Simplicie et à ce benêt d'Innocent ? - Quoi ? Que voulez-vous faire ? répondit Mme Gargilier avec effroi. - Tout bonnement contenter leur désir d'aller passer l'hiver à Paris. - Mais vous savez, mon ami, que notre fortune ne nous permet pas cette dépense considérable ; et puis votre présence est indispensable ici pour tous vos travaux de ferme, de plantations. - Aussi je compte bien rester ici avec vous. - Mais comment alors les enfants pourront-ils y aller ? - Je les enverrai avec la bonne et fidèle Prudence ; Simplicie ira chez ma soeur, Mme Bonbeck, à laquelle je vais demander de les recevoir chez elle en lui payant la pension de Simplicie et de Prudence, car elle n'est pas assez riche pour faire cette dépense. Quant à Innocent, je l'enverrai dans une maison d'éducation dont on m'a parlé, qui est tenue très sévèrement, et qui le dégoûtera des uniformes dont il a la tête tournée." Innocent et Simplicie sont deux jeunes adolescents qui en ont marre de vivre à la campagne. Paris ! ils n'ont que cela à la bouche. M. et Mme Gargilier, leurs parents, n'en peuvent plus et décident d'envoyer les deux enfants à la capitale. Innocent ira en pension et Simplicie chez Mme Bonbeck, la soeur de M. Gargilier...
-
Jules Verne (1828-1905) "Ce soir-là - 17 mars 1859 - le capitaine Craventy donnait une fête au fort Reliance. Que ce mot de fête n'éveille pas dans l'esprit l'idée d'un gala grandiose, d'un bal de cour, d'un « raout » carillonné ou d'un festival à grand orchestre. La réception du capitaine Craventy était plus simple, et, pourtant, le capitaine n'avait rien épargné pour lui donner tout l'éclat possible. En effet, sous la direction du caporal Joliffe, le grand salon du rez-de-chaussée s'était transformé. On voyait bien encore les murailles de bois, faites de troncs à peine équarris, disposés horizontalement ; mais quatre pavillons britanniques, placés aux quatre angles, et des panoplies, empruntées à l'arsenal du fort, en dissimulaient la nudité. Si les longues poutres du plafond, rugueuses, noirâtres, s'allongeaient sur les contreforts grossièrement ajustés, en revanche, deux lampes, munies de leur réflecteur en fer-blanc, se balançaient comme deux lustres au bout de leur chaîne et projetaient une suffisante lumière à travers l'atmosphère embrumée de la salle. Les fenêtres étaient étroites ; quelques-unes ressemblaient à des meurtrières ; leurs carreaux, blindés par un épais givre, défiaient toutes les curiosités du regard ; mais deux ou trois pans de cotonnades rouges, disposées avec goût, sollicitaient l'admiration des invités. Quant au plancher, il se composait de lourds madriers juxtaposés, que le caporal Joliffe avait soigneusement balayés pour la circonstance. Ni fauteuils, ni divans, ni chaises, ni autres accessoires des ameublements modernes ne gênaient la circulation. Des bancs de bois, à demi engagés dans l'épaisse paroi, des cubes massifs, débités à coups de hache, deux tables à gros pieds, formaient tout le mobilier du salon ; mais la muraille d'entrefend, à travers laquelle une étroite porte à un seul battant donnait accès dans la chambre voisine, était ornée d'une façon pittoresque et riche à la fois." Le lieutenant Hobson est chargé par la "Compagnie de la baie d'Hudson" de fonder un établissement au-delà du cercle polaire. Il part, accompagné d'une solide équipe, mais s'installer au-dessus du 70° parallèle nord est une aventure très périlleuse...
-
Johann David Wyss (1743-1818) "La tempête durait depuis six mortels jours, et, le septième, sa violence, au lieu de diminuer, semblait augmenter encore. Elle nous avait jetés vers le S.-O., si loin de notre route, que personne ne savait où nous nous trouvions. Les passagers, les matelots, les officiers étaient sans courage et sans force ; les mâts, brisés, étaient tombés par-dessus le bord ; le vaisseau, désemparé, ne manoeuvrait plus, et les vagues irritées le poussaient çà et là. Les matelots se répandaient en longues prières et offraient au Ciel des voeux ardents ; tout le monde était du reste dans la consternation, et ne s'occupait que des moyens de sauver ses jours. « Enfants, dis-je à mes quatre fils effrayés et en pleurs, Dieu peut nous empêcher de périr s'il le veut ; autrement soumettons-nous à sa volonté ; car nous nous reverrons dans le ciel, où nous ne serons plus jamais séparés. » Cependant ma courageuse femme essuyait une larme, et, plus tranquille que les enfants, qui se pressaient autour d'elle, elle s'efforçait de les rassurer, tandis que mon coeur, à moi, se brisait à l'idée du danger qui menaçait ces êtres bien-aimés. Nous tombâmes enfin tous à genoux, et les paroles échappées à mes enfants me prouvèrent qu'ils savaient aussi prier, et puiser le courage dans leurs prières. Je remarquai que Fritz demandait au Seigneur de sauver les jours de ses chers parents et de ses frères, sans parler de lui-même." Lors d'une tempête, à bord du navire qui l'amène en Australie, une famille suisse (le père, la mère et les quatre fils) est "oubliée" par l'équipage qui abandonne le bateau. Elle réussit à quitter l'épave et rejoindre une île. La vie de robinson commence...
-
Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) "La Pentecôte, cette fête charmante, était arrivée ; les champs et les bois se couvraient de verdure et de fleurs ; sur les collines et sur les hauteurs, dans les buissons et dans les haies, les oiseaux, rendus à la joie, essayaient leurs gaies chansons ; chaque pré fourmillait de fleurs dans les vallées odorantes ; le ciel brillait dans une sérénité majestueuse et la terre étincelait de mille couleurs. Noble, le roi des animaux, convoque sa cour ; et tous ses vassaux s'empressent de se rendre à son appel en grand équipage ; de tous les points de l'horizon arrivent maints fiers personnages, Lutké la grue et Markart le geai, et tous les plus importants. Car le roi songe à tenir sa cour d'une manière magnifique avec tous ses barons ; il les a convoqués tous ensemble, les grands comme les petits. Nul ne devait y manquer et cependant il en manquait un : Reineke le renard, le rusé coquin, qui se garda bien de se rendre à l'appel, à cause de tous ses crimes passés. Comme la mauvaise conscience fuit le grand jour, le renard fuyait l'assemblée des seigneurs. Tous avaient à se plaindre ; ils étaient tous offensés ; et, seul, Grimbert le blaireau, le fils de son frère, avait été épargné. Ce fut le loup Isengrin qui porta le premier sa plainte, accompagné de ses protecteurs, de ses cousins et de tous ses amis. Il s'avança devant le roi et soutint ainsi l'accusation : "Très gracieux seigneur et roi, écoutez mes griefs ! Vous êtes plein de grandeur et de noblesse ; vous faites à chacun justice et merci : veuillez donc être touché de tout le mal que j'ai souffert, à ma grande honte, de la part de Reineke..." Reineke le renard est accusé d'une multitude de crimes. Le roi Lion envoie Brun l'ours chercher Reineke afin qu'il s'explique.et soit jugé. Mais c'est sans compter sur les viles ruses de Reineke : Brun l'ours frôle la mort... Fable.
-
H. - G. Wells (1866-1946) "En m'asseyant ici pour écrire, à l'ombre d'une treille, sous le ciel bleu de l'Italie méridionale, il me vient à l'esprit, avec une sorte de naïf étonnement, que ma participation aux stupéfiantes aventures de M. Cavor fut, en somme, le résultat du plus simple accident. La chose eût pu advenir à n'importe quel autre individu. Je tombai au milieu de tout cela à une époque où je me croyais à l'abri des plus infimes possibilités d'expériences troublantes. J'étais venu à Lympne parce que je m'étais imaginé que Lympne devait être le plus paisible endroit du monde. « Ici, au moins, m'étais-je dit, je trouverai le calme si nécessaire pour travailler. » Ce livre en est la conséquence, tant la Destinée se plaît à embrouiller les pauvres petits plans des hommes. Je puis, peut-être, dire ici que je venais alors de perdre de grosses sommes dans certaines entreprises malheureuses. Entouré maintenant de tout le confort de la richesse, j'éprouve un certain plaisir à faire cet aveu. Je veux même admettre encore que j'étais, jusqu'à un certain point, responsable de mes propres désastres. Il se peut que, pour diverses choses, je sois doué de quelque capacité, mais la conduite des affaires n'est certes pas de ce nombre. En ce temps-là j'étais jeune - je le suis encore, quant aux années - mais tout ce qui m'est arrivé depuis a effacé de mon esprit ce qu'il y restait de trop juvénile. Que j'en aie acquis quelque sagesse est une question plus douteuse... Il n'est pas nécessaire d'entrer dans le détail des spéculations qui me débarquèrent à Lympne, dans le comté de Kent." M. Bedford s'installe dans une petite ville calme pour écrire LE drame qui renflouera ses caisses. Il fait la connaissance d'un voisin très particulier dont le comportement est étrange : c'est le savant Cavor. Celui-ci tente de mettre au point un métal, la cavorite, qui lui permettra de circuler dans l'espace et pourquoi pas... aller dans la lune...
-
Comtesse de Ségur (1799-1874) "Christine était venue passer sa journée chez sa cousine Gabrielle ; elles travaillaient toutes deux avec ardeur, pour habiller une poupée que Mme de Cémiane, mère de Gabrielle et tante de Christine, venait de lui donner : elles avaient taillé une chemise et un jupon, lorsqu'un domestique entra. "Mesdemoiselles, Mme de Cémiane vous demande au jardin, sur la terrasse couverte. GABRIELLE : Faut-il y aller tout de suite ? Y a-t-il quelqu'un ? LE DOMESTIQUE : De suite, mademoiselle ; il y a un monsieur avec madame. GABRIELLE : Allons, Christine, viens. CHRISTINE : C'est ennuyeux ! je ne pourrai pas habiller ma poupée, qui est nue et qui a froid. GABRIELLE : Que veux-tu ! il faut bien aller joindre maman, puisqu'elle nous fait demander. CHRISTINE : Moi, seule à la maison, je ne pourrai pas l'habiller ; je ne sais pas travailler. Mon Dieu ! que je suis malheureuse de ne savoir rien faire." François de Nancé est un jeune garçon de 10 ans. Il est devenu bossu à la suite de chute. Il fait la connaissance de Christine de Saint-Orme, plus jeune que lui, délaissée par ses parents et la victime d'une gouvernante tyrannique...
-
Jules Verne (1828-1905) "Ce matin-là - 9 septembre 1831 - le capitaine quitta sa cabine à six heures et monta sur la dunette. Le soleil pointait déjà à l'est, ou plus exactement la réfraction l'élevait au-dessus des basses couches de l'atmosphère, car son disque se traînait encore au-dessous de l'horizon. Une longue effluence lumineuse caressait la surface de la mer, largement ridée d'un léger clapotis avec la brise matinale. Après une nuit calme, il y avait apparence que la journée serait belle - une de ces journées de septembre dont la zone tempérée bénéficie parfois au déclin de la saison chaude. Le capitaine ajusta sa longue-vue à son oeil droit, et, faisant demi-tour, il promena l'objectif sur une circonférence où se confondaient le ciel et la mer. La longue-vue rabaissée, il s'approcha de l'homme de barre, un vieux à barbe hirsute, dont le vif regard perçait sous une paupière clignotante. « Quand as-tu pris le quart ? demanda-t-il. - À quatre heures, capitaine. » Ces deux hommes parlaient une langue assez rude, que nul Européen, Anglais, Français, Allemand ou autre, n'aurait reconnue, à moins d'avoir fréquenté les Échelles du Levant. Ce devait être une sorte de patois turc mélangé de syriaque. « Rien de nouveau ?... - Rien, capitaine." Le Maloin Pierre-Servan-Malo Antifer, marin à la retraite, détient un document, hérité de son père, indiquant la latitude d'un îlot dans lequel un riche Egyptien, Kamylk-Pacha, a enterré son trésor, 31 ans auparavant... Malheureusement, la longitude n'a jamais été communiquée comme prévu... Pourtant, un beau matin, arrive à Saint-Malo, un notaire égyptien, Ben-Omar...