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Vie pratique & Loisirs
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Un portrait contemporain du quotidien à Beyrouth.
Un café à Beyrouth est un vagabondage inédit au coeur d'une ville particulièrement attachante et d'une richesse - humaine, historique, culturelle - insoupçonnée : on y croise des chrétiens, des musulmans, des juifs, des Arméniens, des cireurs de chaussures, des petits vendeurs ambulants, des militaires avenants, des réfugiés syriens et irakiens, des travailleurs africains, des Libanais amoureux de leur pays et ardents défenseurs du patrimoine, des chauffeurs de bus improbables, des éleveurs de chevaux ; on y devine l'ombre du général de Gaulle, du futur résistant Missak Manouchian, de Lamartine, Barrès, Nerval, etc. ; on y contemple des pierres multiséculaires, une architecture traditionnelle en péril, une nature maltraitée mais luxuriante... Surtout, on y découvre une âme singulière, fière de ses racines mais pétrie de mille influences, qui se dévoile autour d'un café.
Le coeur battant du Liban, sa capitale, vue par deux passionnées qui y séjournent chaque année plusieurs mois.
EXTRAIT
Dans la fraîcheur des petits matins, la lumière monte doucement sur l'hippodrome de Beyrouth, Sabâ' el-Kheil, révélant le terre-plein vert et le sol rouge de la piste. Le claquement de sabots ferrés frappant le béton, du côté des écuries, et les hennissements qui enflent sont la seulemusique perceptible de ces aubes étranges. Beyrouth n'est pas encore livrée à l'agitation trépidante, ni engorgée par les voitures ou saturée de klaxons. Ces concerts champêtres, en plein coeur de la capitale libanaise, tranchent avec les bruits coutumiers de la ville. Et si l'ouïe est surprise, la vue l'est tout autant. Autour de 6 heures du matin, une vision aux contours imprécis émerge de la pénombre : des chevaux traversent la large chaussée, rue Omar-Beyhum, au milieu des voitures. Les animaux de l'hippodrome ne respirent ni ne vivent au rythme de la grande cité.
À PROPOS DES AUTEURES
Nathalie Duplan travaille au Figaro magazine et a collaboré à plusieurs titres de presse dont National Geographic ; Valérie Raulin, accréditée auprès du ministère de la Défense, est une spécialiste du Proche-Orient. Ensemble, elles ont publié plusieurs ouvrages dont Le Camp oublié de Dbayeh, pour lequel elles ont reçu le prix littéraire de L'OEuvre d'Orient. -
À la découverte des traditions et de la culture de Suisse.
Pour certains, la Suisse est un trait d'union entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud, une sorte de balcon sur l'Italie et sur le monde méditerranéen. Pour d'autres, elle est la partie la plus à l'ouest de l'épine dorsale de la Mitteleuropa, s'inscrivant dans une succession de montagnes et de vallées séparées par le Danube, de la chaîne des Alpes à celle des Carpates, de Genève à Odessa. Derrière la carte postale, la Suisse est ce pays étonnant au centre de l'Europe, mais pas dans l'Union européenne. Comment devient-on écrivain dans un pays si singulier ? Comment écrit-on aujourd'hui au pays de Nicolas Bouvier, Ella Maillart, Robert Walser, Friedrich Du¨rrenmatt, Charles-Ferdinand Ramuz, Albert Cohen ?
Dans les six nouvelles présentées ici, la question de l'identité suisse est omniprésente, elle court en filigrane. Un regard clinique, parfois sans concession, est posé. Avec humour, avec détachement. Société à la fois ultramoderne et traditionnelle, méconnue et exotique, la Suisse vaut un voyage littéraire.
Laissez-vous emporter dans un formidable voyage grâce aux nouvelles suisses de la collection Miniatures !
EXTRAIT
Nous dépassons la fontaine de l'esplanade du palais du Gouverneur, une fontaine de glace que des petites lumières piégées allument de bleu et de rouge. Le mémorial est derrière le décor imposant que forment les bâtiments administratifs. Les réverbères n'éclairent pas jusque-là, et la neige n'a pas été foulée sur la large allée jalonnée de stèles, qui conduit à une flamme vive au creux d'une vasque de marbre rouge sombre dont débordent des roses en plastique. Dans cette nuit soudain intimidante, dans ce froid qui peu à peu vous pétrifie, les lieux font monter les larmes aux yeux. Le mémorial n'a que quelques années. Cette guerre dont la Suisse a été miraculeusement épargnée a causé tant de souffrances ici que le temps n'y peut rien. Pas une famille, me dit Maria, qui ne soit encore endeuillée. Il y a là quelque chose d'immense, qu'on ne mesure pas, et qui ne se partage pas.
À PROPOS DES ÉDITIONS
Créées en 1999, les éditions Magellan & Cie souhaitent donner la parole aux écrivains-voyageurs de toutes les époques. Marco Polo, Christophe Colomb, Pierre Loti ou Gérard de Nerval, explorateurs pour les uns, auteurs romantiques pour les autres, dévoilent des terres lointaines et moins lointaines. Des confins de l'Amérique latine à la Chine en passant par la Turquie, les quatre coins du monde connu sont explorés. À ces voix des siècles passés s'associent des auteurs contemporains, maliens, libanais ou corses, et les coups de crayon de carnettistes résolument modernes et audacieux qui expriment et interrogent l'altérité. -
Un portrait contemporain du quotidien à Moscou
Ces Carnets moscovites sont faits pour tous les amateurs de trous noirs d'où surgissent le pire, le meilleur, et surtout l'absurde. Avec un peu d'énergie vitale, le lecteur aventureux ne doit pas hésiter à s'y engouffrer, sans attacher sa ceinture, mais cela reste une illusion car elle n'est plus accrochée à rien depuis longtemps. C'est normal : la Russie est une terre d'immensité, et de tous les possibles ! Au fil du voyage, il découvrira l'histoire ancestrale de sa capitale, son racisme supposé, son alcoolisme réel ou illusoire, son regard sur l'Occident, mais aussi et surtout des Moscovites parfois déroutants, souvent généreux, et toujours inoubliables ! Saisi par la main ferme de l'auteure, il se réjouira d'être devenu le témoin de cette plongée de plusieurs mois à Moscou, où même le chaos apparent finit par faire sens.
Plongez au coeur de la capitale russe et de sa population grâce à cet ensemble d'observations et de pensées résultant de deux longs séjours d'immersion moscovite
EXTRAIT
Les pages de ces dictionnaires sont tapissées de milliers de ces créations poétiques qui ne cessent d'enrichirm on imaginaire. Bien sûr, il y a moins cocasse, comme« arroser le gazon» (avec les femmes seulement), ou« composter le ticket d'entrée» (dernière action qui,e lle, peut s'effectuer avec l'orifice universel aux deuxs exes), et d'autres mots qui sont les productionsp honétiques d'une langue populaire infiniment riche et,h élas, en partie disparue: «brimborions», qui désignea ussi les «joyeuses» ou les «précieuses»;« baderne», mot injustement oublié à notre époque etq ue je vais remettre à la mode dès mon retour;« salpingite», aussi pour ivrognerie. D'autres termes ete xpressions soumis à mon sagace regard subissent mas évérité, comme ces expressions d'un faible génie langagier, dont «tout juste, Auguste», tandis que d'autres éveillent mes doutes les plus terribles: quelqu'un a-t-il déjà entendu l'expression «t'as les cakes», dans le sens de «t'as la classe», ou «koshokuter» pour «manger»? Je me demande parfois si je ne fais pas preuve d'un véritable culte de la pureté de la langue se doublant d'un goût malsain pour le nettoyage par le vide et l'empêchement de toute pensée alternative.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ancienne élève de l'École normale supérieure de Lyon, de l'EHESS et de l'INALCO, Ombeline Philizot à étudié l'histoire, les sciences politiques et le russe. Lectrice de français à l'université d'État Lomonossov de 2010 à 2011, stagiaire à l'Institut culturel français de Moscou en 2012-2013, elle a passé plusieurs années à travailler en Russie. Elle est actuellement professeur d'Histoire-géographie et enseigne en Russie. Elle est actuellement professeur d'Histoire-géographie et enseigne en langue française et en langue allemande pour les élèves de section européenne. -
Partager les émotions des premiers écrivains-voyageurs et retrouver les racines d'un monde intemporel.
Modèle de femme libre de moeurs et d'esprit, engagée en politique comme en littérature, Juliette Adam visite Budapest pour son plaisir, au temps de sa splendeur. Elle est reçue partout, donnant vie à cette cité essentielle de l'Empire austro-hongrois. Son récit plonge au coeur d'une des plus brillantes sociétés de l'époque et rend compte des grandes figures qui la composent ainsi que de son histoire tumultueuse au coeur de l'Europe.
Texte extrait de La Patrie hongroise publié dans La Nouvelle Revue en 1884.
Plongez dans ce portrait de la ville de Budapest à la fin du 19ème siècle !
EXTRAIT
Et avec un entrain, une belle humeur, un esprit adorables, le directeur des musées fait le boniment de son exposition des émaux hongrois. Il parle ceintures, aigrettes, brandebourgs, selles, gaines de sabre, couronnes, images saintes, trésors d'église, coupes à boire, bagues, montres, bijoux de femme, style de ces émaux qui ne sont ni byzantins, ni allemands, ni Renaissance, ni turcs, mais qui sont hongrois, d'une richesse, d'une variété, d'une grâce, d'une puissance de couleurs, d'une harmonie extraordinaires, comme j'ai pu m'en convaincre le soir même, impatiente d'admirer tant de choses décrites d'une façon si éblouissante.
A PROPOS DE LA COLLECTION
Heureux qui comme... est une collection phare pour les Editions Magellan, avec 10 000 exemplaires vendus chaque année. Publiée en partenariat avec le magazine Géo depuis 2004, elle compte aujourd'hui 92 titres disponibles, et pour bon nombre d'entre eux une deuxième, troisième ou quatrième édition.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Juliette Adam(1836-1936) est une femme de lettres française. Elle s'est prise de passion pour les sociétés exigeantes, en France où elle tient salon, au Portugal où elle s'exile, comme en Hongrie où elle voyage pour son plaisir. -
Les mémoires d'un précurseur...
Je ne recherche ni les dignités ni les honneurs, et, désirant n'être qu'un marin et rien de plus, j'ai pour seule ambition celle de mériter le surnom de Kim, ami de tout le monde.
Cet ouvrage retrace la vie exceptionnelle d'Alain Gerbault et met en lumière son combat pour la défense de la civilisation polynésienne !
EXTRAIT
Je suis de nouveau dans une tempête circulaire. Le Firecrest est à la cape en plein océan, et sous la trinquette seule il gîte et son pont entre dans l'eau jusqu'aux claires-voies. Cramponné au mât et inondé d'embruns, je suis heureux, je ris et je chante. Les Bermudes sont à six cent milles au nord, j'approche de la ligne tropicale où m'attend le beau temps. Je souris, tout en contemplant les abîmes profonds, les efforts vains des éléments déchaînés. Aujourd'hui je suis le plus fort. Le serai-je demain ? Mais, après tout, qu'importe ! La pensée constante de la mort ne fait-elle pas partie intégrante de la vie de l'aviateur et du marin ? Je fus l'un et maintenant je suis l'autre, et je ne veux rien de plus.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ce livre exceptionnel sonne un peu comme le testament de la fabuleuse existence d'Alain Gerbault. Né en 1893 à Laval et mort le 16 décembre 1941 à Dili (Timor), ce navigateur français est un précurseur. Pilote pendant la Première Guerre mondiale, joueur de tennis de classe internationale, il est le premier à traverser l'Atlantique en solitaire d'Est en Ouest, et le premier Français à achever un tour du monde en solitaire à la voile. Volontairement retiré des agitations du monde, ce grand écrivain signe avec L'Évangile du soleil, paru en 1932, une défense vigoureuse des us et coutumes des Polynésiens, soumis aux prémices de la mondialisation. -
La table du Cambodge
Sarany Ly, Eric Alexandre
- Magellan & Cie Éditions
- 17 Février 2017
- 9782350744070
Un des tout premiers, sinon le premier, livre consacré à la délicieuse cuisine cambodgienne !
La cuisine s'adresse à tous les sens : l'ouïe quand on en parle, le toucher pour choisir les aliments, la vue quand un plat bien dressé se présente, l'odorat quand les effluves caressent le nez et le goût lorsque le palais succombe aux mélanges subtils des épices.
Sarany Ly, à la tête du restaurant La Mousson, dévoile ici, pas à pas, les plus belles et les plus savoureuses des recettes du Cambodge pour que chacun puisse se les approprier.
Un outil indispensable pour réaliser les recettes des plats traditionnels cambodgiens et en apprécier les saveurs !
EXTRAIT
Ce livre est né d'un rêve longtemps refoulé par manque d'opportunité et de temps. Aujourd'hui, ce rêve se réalise : faire revivre certaines des valeurs culturelles cambodgiennes, parmi lesquelles la gastronomie, par le biais de recettes en partie disparues ou en passe de l'être. Cet ouvrage tente également d'instaurer un lien utile et nécessaire, de jeter « un pont », entre le passé d'un peuple et son avenir.
Mais combien cette cuisine cambodgienne semble difficile à élaborer ! Pour la découvrir, il est nécessaire de faire un effort. Ses saveurs particulières ne s'offrent pas de prime abord, elles se méritent. Elles sont affaire de famille, dira-t-on. En effet, les recettes se transmettent de mère en fille, et tout réside dans les tours de main que chacune conserve consciencieusement, se distinguant en cela des autres. « Mair Neak » (Lok Yeay Nhek Sokha, dite Top) était à bonne école, car, dans sa jeunesse, elle a eu la chance et l'honneur de vivre aux côtés de Samdeck Rasmey Sorphaon, qui fut une des grandes figures de la gastronomie khmère.