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Nicolas Chaudun
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Le brasier ; le Louvre incendié par la commune
Nicolas Chaudun
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 11 Mars 2015
- 9782330152130
Au cours des derniers jours de mai 1871, le gouvernement d'Adolphe Thiers se résolut à réprimer dans le sang la Commune de Paris. La Semaine sanglante s'accompagna d'un gigantesque incendie, au cours duquel le feu menaça dangereusement le Louvre et ses collections, de même que la Bibliothèque impériale, livrant aux flammes son fonds de cent mille volumes précieux... Face au sinistre, deux hommes : un conservateur, jusque là confit dans ses notices de catalogue, et un officier, que rien ne prédisposait au sauvetage du sel de la civilisation.
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Rentrée littéraire Plon 2021.La Nuit des aventuriers est le roman vrai, au rythme et au souffle très travaillés, d'un coup d'Etat presque parfait. Si la conjuration du 2 décembre 1851 a si bien réussi, c'est qu'elle apparaissait inéluctable à ses contemporains ; elle scellait la faillite manifeste des élites. Or, que vivons-nous aujourd'hui sinon la défaillance des nôtres ? Même enfermement, même cécité..." C'est étrange, au boudoir, ces hommes en noir. Graves. Fermés. Détonnant parmi le mobilier précieux, tendu de satin parme brodé d'argent. C'est cela, parfaitement incongrus.
Ils esquissent des gestes, s'interrogent du regard... De toute évidence, ils attendent. On inclinerait volontiers pour le rendez-vous galant. Tout y invite en ce salon retiré, ouvrant sur les jardins immenses du palais présidentiel, tout, absolument tout. Mais à la longue, dans la nuit de décembre, cette douceur presque languide pourrait bien refroidir les ardeurs. On voudrait une bonbonnière ; c'est une veillée funèbre. " -
L'été en enfer ; Napoléon III dans la débâcle
Nicolas Chaudun
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 17 Août 2016
- 9782330069346
De 1870, on conserve le souvenir d'un désastre. D'autres ont suivi, comblant l'abîme où la guerre avait précipité Napoléon III. L'été en enfer est l'histoire de ce plongeon vertigineux, le "road movie", en quelque sorte, de l'errance impériale, chaotique, solitaire, et si cruelle qu'elle érige la gabegie en véritable tragédie classique.
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L'Île des enfants perdus ; dans l'enfer de Carné
Nicolas Chaudun
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 4 Septembre 2019
- 9782330125226
En 1947, Carné et Prévert tournent un film à Belle-Île. Arletty, Reggiani et Anouk Aimée en sont les vedettes. Mais rien ne va. Les caprices du ciel, des disputes, des grèves, des accidents... le sort s'acharne. Comble de malédiction, les bobines du chef-d'oeuvre inachevé disparaissent... Menant l'enquête, le narrateur ressuscite le cinéma de l'âge d'or, depuis l'avant-guerre jusqu'aux huées de l'Epuration.
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Une mort inexpliquée, un tableautin mystérieusement glissé parmi les chefs-d'oeuvre du Louvre, des châtelains veillant jalousement sur leurs secrets de famille, des conservateurs de musée à l'ambition démesurée, des règlements de comptes entre vrai et faux résistants : à l'heure de la Libération, une drôle de guerre éclate dans le bocage sarthois...
Un immense château enfoui dans le bocage de l'Ouest, si vaste qu'en 1940 le musée du Louvre y a entreposé, loin des combats pensait-on, ses chefs-d'oeuvre de grand format, des Rubens, des David, des Courbet...
Le territoire libéré, il faut les récupérer. Des conservateurs, des experts se pressent. Tous veulent oublier les cinq années passées. Mais, au lendemain d'une fastueuse cérémonie de bienvenue, l'un d'entre eux est retrouvé mort, la tête dans une mare. Et puis, c'est un tableau qui reparaît, une minuscule nature morte hollandaise, comme une carte de visite qu'on laisse sur le lieu d'un forfait. A priori, le tableautin n'a rien à faire parmi les grands formats du Louvre. Qui l'aurait introduit ? L'expert assassiné ?
Non, la guerre n'est pas finie. Des " épurateurs " courent le pays. Le château lui-même semble s'abîmer dans les mystères de son passé et les non-dits... Dans ce contexte de guerre civile larvée et de délitement, un tout jeune assistant conservateur, un provincial autrefois recalé, entrevoit un destin inespéré. Il lui suffirait de forcer les circonstances. Une telle chance ne se présente pas deux fois dans une vie. -
Dans un bobinard propret de la rive droite, Ugo, une jeune recrue de la Wehrmacht, échappe de peu à la tuerie perpétrée par un gang de patriotes exterminateurs. Sa survie, l'adolescent la doit à une novice dans le métier, plus impressionnable que ses consoeurs. Celle-ci paiera. Pour ça ou pour autre chose. On la retrouvera fille à soldats, ballotée dans le ressac du front de l'Est. Comme Ugo, dépassé, à la fois transi d'amour et renégat. Le mensonge et le pardon, les certitudes aveugles, l'appétit de la vie mais aussi son mépris, on n'embrasserait pas d'un seul regard toute la palette de pulsions que déchaîne la guerre, la vraie. Nul besoin d'accents épiques, cependant, pour enrichir ses nuances ! Au fond, l'homme ne mène-t-il pas en permanence sa guéguerre ? Larvée, civile, sainte, totale, sociale, la guerre sourd de partout. Elle naît de rien et se nourrit de peu. L'hystérie de touristes pris au piège des journées du Patrimoine, les dérèglements d'un vieux conservateur poussé à la porte de son musée d'anatomie pathologique, et la voilà qui éclate un matin, " comme une girolle sur la fumure " ! Il n'y a que la dérision et l'humour pour en conjurer les horreurs. Ces cinq nouvelles en forme de petits romans en sont truffées. Mais attention, ce rire-là ne chante pas ; il grince, comme celui que le pendu cracherait à la face de son bourreau.