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Charif Majdalani
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Dernière oasis
Charif Majdalani
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 18 Août 2021
- 9782330153977
Un spécialiste libanais de l'archéologie orientale est invité par le mystérieux général Ghadban à venir expertiser des pièces antiques dans le nord de l'Irak. Le voici reçu dans une oasis au milieu du désert, un îlot comme hors du monde et du temps. Mais nous sommes à l'été 2014 et le lieu, occupé par des militaires, entouré à l'est par les forces kurdes, au nord et à l'ouest par les djihadistes de Daesh, se retrouve aux avant-postes de grands bouleversements - autant dire que la sereine beauté de ses paysages est digne du calme qui précède la tempête.
Sur les trésors à jamais perdus et sur les inéluctables transformations du monde, Charif Majdalani signe un roman d'aventures aussi contemplatif que captivant. -
Beyrouth 2020 ; journal d'un effondrement
Charif Majdalani
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 1 Octobre 2020
- 9782330143701
Au début de l'été 2020, dans un Liban ruiné par la crise économique, dans un Beyrouth épuisé qui se soulève pour une vraie démocratie alors que le monde est pétrifié par le coronavirus, Charif Majdalani entreprend l'écriture d'un journal. Cette chronique de l'effondrement se trouve percutée le 4 août par l'explosion dans le port de la ville de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium. Dès lors, elle devient le témoignage de la catastrophe et du sursaut, le portrait d'une cité stupéfiée par la violence de sa propre histoire, le récit de "destins jetés aux vents". Suivi ici d'un "Journal intermittent", "Cette routine du désastre", écrit lorsque Charif Majdalani tente de reprendre le cours de ce témoignage en 2021, alors que le Liban s'enfonce inexorablement dans un quotidien sacrifié.
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Tout sourit à Skandar Hayek. À la tête d'un négoce de tissu, il règne sur son usine, sur ses terres et sur son clan, malgré les nuages qui s'amoncellent sur le Liban en ce milieu des années 1960, malgré aussi les disputes incessantes entre Mado, son acariâtre de sœur, Marie, son épouse, et Karine, sa fille chérie. Quant au successeur, il sera bien temps, le moment venu, de le choisir, entre Noula, ce fils aîné qui ne doute de rien et surtout pas de lui-même, et Hareth, le cadet, épris de livres et d'aventures.
Depuis la terrasse ensoleillée de la villa familiale où il passe le plus clair de son temps, le narrateur, qui est aussi le chauffeur et le confident du vieux Skandar, observe et raconte un âge d'or que rien ne semble devoir vraiment ternir. Mais les aléas de la vie vont bouleverser cet ordre que tous croyaient immuable et pousser les femmes à prendre les rênes du domaine. Seul Hareth pourrait leur prêter main-forte. Mais Hareth est loin, il voyage de par le monde.
Charif Majdalani est né au Liban en 1960. Il enseigne les lettres françaises à l'université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est l'auteur, notamment, d' Histoire de la Grande Maison (2005), Caravansérail (2007) et Le Dernier Seigneur de Marsad (2013), tous parus au Seuil.
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Début du XVIIe siècle. Un jeune homme originaire de la Montagne libanaise est envoyé à Rome pour étudier et entrer au service de la papauté. Avide d'atlas et des découvertes scientifiques d'un temps dominé par Galilée, Raphaël Arbensis ne tarde pas à se détourner de la carrière qui s'imposait à lui, rêvant d'autres vies possibles. De Rome à la république de Venise, puis à Istanbul et Ispahan, de Vicence à Paris et Amsterdam, le voici tour à tour aventurier, diplomate, marchand, côtoyant la famille Barberini et ses papes, Fabri de Peiresc, Borromini, Corneille ou Rembrandt. Ami des peintres, il se mêlera aussi d'astronomie, tâtera de la politique auprès de Mazarin à l'heure de la Fronde, connaîtra la disgrâce et les déceptions amoureuses...
En une succession de brefs chapitres qui sont autant de miniatures d'une époque tumultueuse et foisonnante, Charif Majdalani conte le roman d'un homme né ailleurs mais fasciné par l'humanisme européen, en quête d'une place dans le monde et d'un bonheur pour lesquels il devra s'affranchir des lois et des savoirs anciens.
Charif Majdalani est né au Liban en 1960. Il enseigne les lettres françaises à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est l'auteur, notamment, d'Histoire de la Grande Maison (2005), Caravansérail (2007), Le Dernier Seigneur de Marsad (2013), Villa des femmes (2015, prix Jean Giono) et L'Empereur à pied (2017), tous parus au Seuil.
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Charif Majdalani est passionné par les mélanges culturels et les identités plurielles, dans toute leur richesse, drôlerie et complexité. Il nous fait part de ses réflexions sur ces sujets alors qu'il revient d'un voyage lointain et qu'il survole de nombreux lieux qui le font rêver, avant d'atterrir à Beyrouth, sa ville, son lieu de vie, si emblématique de ces carrefours de populations.
Il part alors à la rencontre d'une vingtaine de personnes qui lui confient leur parcours et leur histoire familiale. Charif Majdalani les retranscrit dans un style littéraire à la façon de Svetlana Alexievitch dans "La fin de l'homme rouge". Racontés à la première personne du singulier, ces récits incarnent des vies faites d'exil, d'émigration, de guerres, d'identités religieuses multiples ou d'amours contrariés. Comme Rawwad, chrétien et premier de sa classe en cathéchisme qui apprend de la bouche du directeur de son école qu'il est musulman par son père et juif par sa grand-mère. Ou Jenny, philippine, femme de ménage devenue esthéticienne, qui se désole de comprendre trop tard que rien n'a remplacé sa présence auprès de ses filles restées au pays. Ou encore Marylin, qui doit attendre de tomber sur son ancien amoureux par hasard dans les rues de Singapour, loin de sa famille libanaise désapprobatrice de cette union, pour oser se mettre en couple avec lui et avoir un enfant.
A travers ces monologues, Charif Majdalani dresse un portrait en kaleidoscope de Beyrouth, du Liban et de sa région, à l'image des croisements infinis qui se rencontrent partout dans le monde. Et offre un livre à la fois érudit et vibrant. -
Dans le Liban de la fin du XIXe siècle, un homme doit fuir son village à la suite d'une obscure querelle. Repartant de rien, Wakim Nassar, le proscrit, va créer dans les environs de Beyrouth, à force d'audace et de volonté, des plantations d'orangers, fonder une nombreuse famille, devenir un chef de clan, un " zaïm " craint et respecté. La Grande Maison qu'il fait construire au centre des vergers, que les gens admirent de loin, à Ayn Chir, est le symbole de sa gloire. Puis la Première Guerre mondiale, la maladie, les frasques d'un de ses fils auront raison de son éphémère empire. Les descendants de Wakim devront quitter, un à un, la Grande Maison qui menace ruine, et prendre les chemins de l'exil.
C'est l'ascension, la grandeur puis la décadence du clan Nassar que conte ce roman haute en couleur, fertile en rebondissements, traversé de caractères hors du commun. En toile de fond défile une partie de l'histoire du pays, de l'Empire ottoman au mandat français. Un destin libanais.
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Beyrouth, quartier de Marsad, 1964. Simone, la fille cadette de Chakib Khattar, un notable chrétien issu d'une lignée d'industriels du marbre, est enlevée par Hamid Chahine, bras droit de son père à l'usine. Ce rapt amoureux tombe au plus mal pour Chakib, obsédé par la transmission de son patrimoine et qui, face à l'incapacité ou à l'indifférence de ses héritiers légitimes, a fait de Hamid plus que son homme de confiance : une sorte de fils spirituel. Mais l'enlèvement tourne court, après que les deux amants ont tenté de se marier clandestinement. Contraint de chasser Hamid, Khattar voit progressivement se transformer le monde autour de lui. Durant les années suivantes, le Liban s'enfonce dans la guerre, entre 1975 et la fin des années 1980. Isolé, abandonné par les siens, le dernier seigneur de Marsad est désormais au cœur des convulsions d'un pays livré aux milices et au chaos.
Le vent de l'Histoire anime cette fresque romanesque, qui est aussi une fable sur la vanité de la puissance et du pouvoir.
Charif Majdalani est né au Liban en 1960. Depuis 1993, il enseigne les lettres françaises à l'université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est l'auteur d' Histoire de la grande maison (Seuil, 2005), Caravansérail (Seuil, 2007) et Nos si brèves années de gloire (Seuil, 2011).
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Au début du vingtième siècle, la rencontre d'un colonel anglais excentrique transforme Samuel Ayyad, un jeune Libanais aventureux, en une sorte de condottiere guerroyant au Darfour et au Kordofan, aux confins du Soudan et du Tchad. Un jour, sa route croise celle d'un compatriote qui transporte à travers déserts et savanes, démonté et chargé à dos de chameau, un petit palais arabe qu'il espère vendre à quelque roitelet africain épris de faste. Samuel lui achète son encombrant bagage, avec l'idée de le ramener à Beyrouth. Mais entre-temps, la Première Guerre mondiale a éclaté, et avant de revoir son Ithaque, notre moderne Ulysse vivra une Odyssée qui le mènera, à la tête de la caravane portant son palais en pièces détachées, entre pillards et patrouilles ottomanes, le long du Nil puis à travers l'Arabie et la Syrie soulevées par Fayçal et Lawrence, jusqu'aux neiges du Mont Liban.
Ce roman s'est vu décerner le prix Tropiques 2008 de l'Agence française de développement.
Charif Majdalani est né en 1960 à Beyrouth. Directeur, en cette ville, du département de Lettres françaises de l'Université Saint-Joseph, il avoue un goût prononcé pour le baroque et le métissage des cultures. Il est l'auteur d'un premier roman remarqué, Histoire de la Grande Maison paru en 2005 au Seuil.
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Au milieu du XIXe siècle, un homme apparaît avec ses fils dans les montagnes du Liban. Il s'appelle Khanjar Jbeili, mais on le surnommera vite l'Empereur à pied. Il est venu pour fonder un domaine et forger sa propre légende. Sa filiation ne tarde pas à devenir l'une des plus illustres de la région. Mais cette prospérité a un prix. L'Empereur a, de son vivant, imposé une règle à tous ses descendants : un seul par génération sera autorisé à se marier et à avoir des enfants ; ses frères et sœurs, s'il en a, seront simplement appelés à l'assister dans la gestion des biens incalculables et sacrés du clan Jbeili. Serment, ou malédiction ? Du début du XXe siècle à nos jours, les descendants successifs auront à choisir entre libre-arbitre et respect de l'interdit. Ouverts au monde, ils voyageront du Mexique à la Chine, de la France de la Libération aux Balkans de la guerre froide, en passant par Naples, Rome et Venise, pourchassant des chimères, guettés sans cesse par l'ombre de la malédiction ancestrale. Jusqu'à ce que, revenu sur le sol natal, le dernier de la lignée des Jbeili rompe avec le passé et ses interdits, à l'aube du XXIe siècle. Mais à quel prix ?
Charif Majdalani est né au Liban en 1960. Il enseigne les lettres françaises à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est l'auteur, notamment, d'Histoire de la Grande Maison (2005), Caravansérail (2007), Le Dernier Seigneur de Marsad (2013) et Villa des femmes (2015), tous parus au Seuil.
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Les " si brèves années de gloire " sont celles de la décennie qui précède le début de la guerre civile libanaise, en 1975. Fils de filateurs ruinés, l'aventureux Ghaleb Cassab n'a de cesse qu'il n'ait relevé la fortune de sa famille et conquis, ce faisant, la femme aimée que sa pauvreté lui interdit d'épouser. Il y parviendra de la plus rocambolesque façon, en allant enlever les machines d'une usine sous séquestre à Alep, en Syrie. Remontées à Beyrouth dans la filature familiale à l'abandon, elles feront bientôt de lui un homme riche et courtisé. Mais déjà la guerre est là, qui fracasse les rêves de bonheur. Qu'importe, au milieu des combats les machines seront, une fois encore, déménagées et emportées dans la montagne, dans l'espoir que le temps reviendra où l'on pourra imaginer " l'avenir et une descendance heureuse ".
Charif Majdalani est né en 1960 à Beyrouth. Avouant un goût prononcé pour le baroque et le métissage des cultures, il enseigne les lettres françaises à l'Université Saint-Joseph de cette ville. On lui doit déjà Histoire de la Grande Maison (2005) et Caravansérail (2007), qui forment avec ce livre un triptyque libanais.