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Albert Londres
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Albert Londres (1884-1932) a laissé son nom a un des grands prix internationaux de journalisme.
On connaît ses reportages sur les bagnes : journalisme d'investigation, mais qui passe d'abord par la capacité de l'écriture à proposer après coup le chemin même de l'enquête et son enjeu humain. Grandeur de ceux-là à ce qu'ils ne jugent pas, mais construisent l'humain au point exact où la révolte même, ou la peine, ou le partage, deviennent incontestables.
En 1925, pas question de forcer officiellement la porte des asiles. Il y entrera quand même (et s'en fera 9 fois expulser), parfois se faisant passer pour l'assistant du dentiste. C'est plus facile en province.
Et c'est hallucinant. La folie est une punition, qu'on redouble dans le traitement asilaire. Misère de ces mouroirs sans hygiène, et 80 000 enfermés... Hauteur d'Albert Londres : ne pas contourner les internements forcés, familiaux ou administratifs, suivre un patient guéri, quand son village d'origine se referme devant lui comme devant une bête malfaisante. Et entrer dans les cachots - sculpter visages, mots et voix avec la même attention et la même ouverture.
Une psychiatrie tâtonnante, qui garde les cerveaux dans des pots de chambre (hallucinant chapitre), qui peut laisser tremper les gens 36 heures dans l'eau tiède, la tête seule dépassant, ou nourrir de force les patients par intubation nasale, mais qui ne dispose d'aucun médicament contre l'angoisse.
On ne vient pas ici lire et publier Chez les fous par besoin d'exotisme, ou se rassurer sur la psychiatrie d'aujourd'hui. On est dans le même choc et la même densité humaine que Raymond Depardon a rapporté de San Clemente. On croise aussi, en ouverture et clôture du livre, un précurseur : le Dr Toulouse, la même année qu'il accueille le jeune Antonin Artaud à Paris. La dénonciation politique d'Albert Londres quant aux lois de 1838 qui organisent le système asilaire est violente.
Mais, parmi les patients, il aurait pu croiser Camille Claudel. Et tous ces visages qu'on vient accueillir dans ce livre, on sait le traitement que leur réserve, en masse, le régime de Pétain en 1940.
Ce livre est aussi une part de notre inconscient.
FB -
Les forçats de la route : tour de France, tour de souffrance
Albert Londres
- Éditions Payot
- Classiques (Petite Bibliothèque Payot)
- 7 Juin 2023
- 9782228933599
22 juin 1924 : la 18e édition du Tour de France s'élance. Pour Le Petit Parisien, Albert Londres va raconter en direct les péripéties de chaque étape et le calvaire des frères Pélissier, de Botecchia, de Thys et des autres, qui s'affrontent lors d'étapes longues de 400 kilomètres, pendant parfois plus de vingt heures d'affilée, sur des vélos peu résistants. Mais lui ne se contente pas, comme ses collègues, d'alimenter le mythe des surhommes. À la troisième étape, coup de tonnerre : les frères Pélissier abandonnent pour protester contre les conditions épouvantables qui sont faites aux sportifs. Albert Londres les retrouve dans un café ; c'est le grand déballage (et le scoop) sur les dessous de la compétition et l'omniprésence du dopage. Ce jour-là, le « prince des reporters » écrit l'une des pages les plus célèbres de l'histoire du Tour.
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Cayenne. Guyane française. Le bagne. C'est l'absolue folie d'une institution qu'Albert Londres, missionné par sa rédaction, va découvrir, entre l'Ile du diable et l'Ile du Salut. Dans cet espace d'exotisme et de misère crue, c'est derrière les barreaux que se rencontrent les hommes. Les tatoués, les parias, les bandits, innocents et criminels, ils sont tous là, inoubliables. Enquête, reportage, Au bagne est un de ces livres majeurs qui, par sa vérité, force les choses. Un an après sa parution, la France fermait pour toujours les portes du bagne.
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« Dans la Russie des Soviets » est un reportage d'Albert Londres écrit en 1920 pour le compte de l'Excelsior. Il faut cinquante-deux jours au journaliste français pour pénétrer dans la République Socialiste Fédérative des Soviets Russes. A l'époque, on est en plein « Communisme de guerre » ; les journalistes occidentaux ne sont pas admis en Russie rouge, c'est la guerre civile, la famine dans les villes et les campagnes, l'effondrement de la production agricole et industrielle. Albert Londres y découvre une situation extraordinaire : faim, pauvreté, villes en déliquescence, désertées, morts dans les rues, combats, et ce qui l'étonne d'autant plus, c'est le contraste entre cette terrible réalité et l'intention des dirigeants communistes, celle de faire un « paradis sur terre ». Il nous livre un compte-rendu sans concession d'un pays en proie à une crise sans précédent. Un document exceptionnel, à lire absolument, pour toute personne s'intéressant à l'histoire de la Russie, et à cette période en particulier, sans prisme idéologique, sans oeillères, sans discours préfabriqué, du Albert Londres, quoi !
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En 1929, Albert Londres, le père du grand reportage à la française, s'embarque pour effectuer une des grandes enquêtes dont il a le secret. La « question juive » le mène de Paris en Angleterre, et de Pologne jusqu'à Jérusalem. Les vingt-sept articles qu'il rédige durant son périple paraissent sous le titre Le Drame de la race juive : des ghettos d'Europe à la Terre promise. Une autre version, retravaillée à son retour pour en faire un livre et que nous présentons ici, a été publiée sous le titre Le Juif errant est arrivé et saluée pour ses remarquables qualités littéraires.
Voyage à la rencontre de la diaspora juive dans toute sa diversité, son enquête révèle simultanément la misère et la détresse des ghettos, la violence de l'antisémitisme et des pogromes et l'espoir d'une vie meilleure en Palestine. Le reporter donne la parole aux communautés juives, recueille des témoignages bouleversants et se fait le réceptacle des rêves et de la douleur de tout un peuple. D'une lucidité quasi-prophétique, Albert Londres croit en un futur état juif, mais s'interroge : « Fuiriez-vous les pogromes d'Europe pour tomber dans ceux d'Orient ? » Témoin de la première tentative d'extermination des Juifs en Palestine, dix-huit ans avant la création d'Israël, il livre un document historique inestimable, en déclarant : « Le sionisme n'a jamais été une expérience, mais une idée ».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Albert Londres nait à Vichy en 1884. Il passe son enfance à la Villa Italienne, pension de famille tenue par ses parents. Il dévore les oeuvres d'Hugo et Baudelaire. Il entre au Matin. Le 1er août 1914, la guerre est déclarée. Il devient correspondant de guerre. Ses papiers font sensations, son style détonne : plutôt que de se réfugier derrière l'objectivité, il écrit à la première personne. Il raconte ce qu'il voit, ce qu'il ressent et ce qu'il sait.
Il parcourt l'Espagne, puis l'Italie, et met en évidence les bouleversements apportés par le bolchevisme et le nationalisme qui agitent les esprits en Europe. Au Proche-Orient, au Liban, en Syrie, en Égypte, il traite du problème de la domination franco-britannique. Il réussit à entrer dans la toute jeune U.R.S.S. Il enquête sans complaisance, décrit le régime naissant et raconte les souffrances du peuple. En Inde, il se fait l'écho du vent de rébellion qui souffle sur ce vaste pays encore sous domination britannique; et en Chine, il dépeint un invraisemblable chaos. -
Marseille, Albert Londres ne faisait qu'y passer lorsqu'il embarquait en reportage. En 1926, il décide de s'y poser pour saisir l'âme d'une ville-monde ouverte sur l'ailleurs. Ode à la gloire du Vieux-Port et de la Canebière, du quartier Noailles où se croisent toutes les immigrations, de la Grande Jetée et du célèbre bassin de la Joliette, des docks et du phare du Planier, son livre est un éloge du cosmopolitisme et de la diversité humaine, de l'énergie, de la fierté des Marseillais - et une formidable invitation au voyage : « Faites votre choix, ici on embarque pour toutes les mers ! »
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« "Rois, ministres, officiers, gens du peuple, à bas de vos chevaux." À Pékin, dans l'enceinte du Palais d'Hiver, face à la montagne de charbon aux cinq pics et cinq pagodons, sur une stèle millénaire, en cinq langages : mongol, mandchou, chinois, turc et tibétain, ainsi, la vieille Chine, orgueilleusement, apostrophait le passant. À vous tous qui désirez me suivre par les trouées obscures du Céleste Empire en déliquescence, hommes de peu ou de bien, traîneurs de mélancoliques savates ou abonnés de rubriques mondaines, moi, diable blanc et barbare d'Occident, du haut rickshaw1 qui me roule présentement sur le sol immonde et vénéré de la Chine, je crie : - Gens du peuple, officiers, ministres, rois, bottez-vous jusqu'au-dessus du genou, armez-vous de pincettes pour prévenir le contact de toutes choses et en avant ! »
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Du 22 juin au 20 juillet 1924, Albert Londres couvre le 18e Tour de France pour "Le Petit Parisien", une grande boucle de 5425 km en 15 étapes: Paris - Le Havre - Cherbourg - Brest - Les Sables d'Olonne, Bayonne - Luchon - Perpignan - Toulon - Nice - Briançon - Gex - Strasbourg - Metz - Dunkerque - Paris. Il en tire un Grand reportage où il célèbre les géants de ces temps héroïques du cyclisme, à commencer par l'italien Ottavio Bottechia, vainqueur et porteur du maillot jaune du début à la fin de l'épreuve. Albert Londres décrit la France populaire de l'entre-deux-guerres tout en notant les exploits, les drames, les souffrances, le dopage, tous les petits et grands évènements de cette compétition sportive qui suscite un immense engouement dans le pays. L'auteur de "Au Bagne" n'hésite pas non plus à dénoncer la sévérité et l'absurdité du règlement ainsi que le courage et l'endurance physique exigés des coureurs (des 157 cyclistes sur la ligne de départ, il n'en restera plus que 60 à l'arrivée), comme le souligne l'autre titre de son reportage: "Tour de France, tour de souffrance". Devenu mythique, ce grand reportage sur «les forçats de la route» est aujourd'hui une référence de la littérature sportive.
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Terre d'ébène : la traite des Noirs
Albert Londres
- Éditions Payot
- Sciences humaines Payot
- 9 Mars 2022
- 9782228930659
"Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie." La preuve par l'exemple avec ce réquisitoire du plus célèbre des grands reporters. Paris, 1927: Gide dénonce dans "Voyage au Congo" le scandale de l'effroyable chantier de la ligne Congo-Océan, qui doit relier Brazzaville à Pointe-Noire. Quelques mois plus tard, Albert Londres part enquêter sur les dérives du système colonial en Afrique noire. Il en ramène une série de reportages accablants, dans lesquels il montre que même si l'esclavage est officiellement aboli, la traite des Noirs continue sous la forme du travail forcé. C'est un pavé dans la mare. Là où Gide avait atteint les milieux intellectuels, Londres mobilise l'opinion publique et prouve le pouvoir de la presse...
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Terre d'ébène est un des grands textes anticolonialistes. Il nous vient d'un des plus grands journalistes, pourtant aux idées politiques plutôt de droite, assez favorables à la politique coloniale. Oui, mais voilà, il s'agit d'Albert Londres. Alors, il part en Afrique pendant quatre mois, il en fait le tour, exploitations forestières, agricoles, train Congo-Océan, Dakar, Bamako, Tombouctou, Libreville, il va partout. Et sa langue, en dépit de la chaleur, il ne l'a pas dans sa poche ! Il a beau être « haut comme une pomme », il s'en prend à tout le monde : blancs de l'administration, blancs des affaires, gouvernement, petits blancs fonctionnaires de « la colonie en bigoudis » ; et se livre à un réquisitoire en règle contre un système révoltant, le « moteur à bananes », qui trahit la réalité de l'époque : « L'esclavage, en Afrique, n'est aboli que dans les déclarations ministérielles d'Europe ».
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"Contre le bourrage de crâne" est la compilation d'articles écrits sur le front par Albert Londres entre Juillet 1917 et Décembre 1918 pour le Petit Journal alors qu'il est correspondant de guerre, et qu'il doit se frotter à la censure militaire. Le journaliste nous emmène un peu partout sur le front français, à Verdun, Reims, Lille, dans l'Est et le Nord, en Belgique, en Angleterre, à Londres, en Italie, jusqu'à Venise, sur le front autrichien, et après l'armistice, jusqu'en Allemagne, où il décrit un pays vaincu, écartelé entre les révolutionnaires et les mouvements conservateurs refusant la défaite. L'un des textes essentiels à lire quand on veut comprendre la Première Guerre Mondiale, et comment elle fut à la fois conclusion du Dix Neuvième siècle Européen et préambule de la Seconde Guerre Mondiale. Un document indispensable, un témoignage unique, qui façonnera les idées, la carrière et l'indépendance d'Albert Londres.
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Au large des côtes brulantes de la Corne de l'Afrique, Albert Londres observe, fasciné, l'aventure de ces hommes qui plongent à la recherche des huîtres perlières, pour parer la gorge des belles Occidentales. La misère des pêcheurs, la cécité, la surdité qui les affligent, le cynisme des courtiers et des systèmes politiques, mais aussi la poésie des sambouks de la mer Rouge et des marieurs de perles, les rêves de fortune... En 1931, le bourlingueur marche avec les pêcheurs de perles sur la trace des fées" et peint, le verbe haut et l'adjectif corrosif, des tableaux éblouissants du Yémen, de Djibouti-la-Jolie et de Bahrein l'inaccessible, qui ont des "perles au fond de la mer et des étoiles au fond des cieux".".
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Septembre 1914. Un jeune journaliste, correspondant du Matin, est envoyé sur le front de Champagne. On vient d'apprendre que la cathédrale de Reims est sous la menace des canons allemands. Le débutant rapporte une série d'articles dont l'un commence ainsi "Ils ont bombardé Reims et nous avons vu cela."
C'est tout simple, un reportage : des faits, et une plume.
Cette plume, c'est celle d'Albert Londres qui sera pendant plus de vingt ans le voyageur sans bagage de la presse française, envoyé spécial sur tous les continents : sort des travailleurs africains au Congo, des prostituées de Buenos Aires, des Juifs de Palestine, ou des pêcheurs de perles du golfe Persique, rien de ce qui est humain ne lui paraît hors sujet.
Un talent, une verve, un goût inentamé pour la vérité. Dans une profession où se sont illustrés Mac Orlan, Béraud, Kessel, il est devenu "le patron".
Cet ouvrage présente les reportages hors de France d'Albert Londres : La Chine en folie (1922), Le Chemin de Buenos Aires (1927), Terre d'ébène (1929), Le Juif errant est arrivé (1930), Pêcheurs de perles (1931). -
Dans ce récit poignant, comme tous ses récits et reportages, Albert Londres se lance sur les traces de Georges Darien et part à la recherche de Biribi, les bataillons disciplinaires d'Afrique du Nord. On ne peut pas ne pas mettre les deux livres en parallèle, ce que d'ailleurs nous avons fait. Londres obtient la fermeture des camps disciplinaires quelques années après la mort de Darien. L'écrivain anarchiste avait porté le premier coup, Londres aura la peau de ces camps de la mort de la République. C'est "Dante n'avait rien vu". A lire absolument.
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Partager les émotions des premiers écrivains-voyageurs et retrouver les racines d'un monde intemporel.
Dans un empire chinois livré aux guerriers, pirates et autres trafiquants, Albert Londres (1884-1932) affiche une humeur désinvolte : l'allure rapide, la réplique amusante, tout laisse entendre qu'une belle comédie se joue à Pékin, pourtant menacée par les seigneurs de la guerre.
Loin du ton mélodramatique qui prédomine dans le reportage de guerre contemporain, cette voix décalée, restée étonnamment moderne, renouvelle notre regard sur le monde.
Texte extrait de La Chine en folie, reportage publié dans l'Exelsior en 1922. (Deuxième édition)
EXTRAIT
Qui veut acheter le Palais d'Été ? Qui rêve de démolir vingt mètres de la muraille pour se construire une bicoque avec ces pierres sacrées ?
C'est à vendre.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
« Loin du ton mélodramatique, en Chine, Albert Londres n'y va pas par quatre chemins. » (Bibliomonde)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Albert Londres nait à Vichy en 1884. Il passe son enfance à la Villa Italienne, pension de famille tenue par ses parents. Il dévore les oeuvres d'Hugo et Baudelaire. Il entre au Matin. Le 1er août 1914, la guerre est déclarée. Il devient correspondant de guerre. Ses papiers font sensations, son style détonne : plutôt que de se réfugier derrière l'objectivité, il écrit à la première personne. Il raconte ce qu'il voit, ce qu'il ressent et ce qu'il sait.
Il parcourt l'Espagne, puis l'Italie, et met en évidence les bouleversements apportés par le bolchevisme et le nationalisme qui agitent les esprits en Europe. Au Proche-Orient, au Liban, en Syrie, en Égypte, il traite du problème de la domination franco-britannique. Il réussit à entrer dans la toute jeune U.R.S.S. Il enquête sans complaisance, décrit le régime naissant et raconte les souffrances du peuple. En Inde, il se fait l'écho du vent de rébellion qui souffle sur ce vaste pays encore sous domination britannique; et en Chine, il dépeint un invraisemblable chaos. -
En 1926, l'auteur de "Marseille, porte du Sud", s'intéresse aux réseaux de prostitution et en particulier au sujet très sensible à l'époque de la "traite des blanches", à savoir l'émigration plus ou moins forcée vers l'Argentine de jeunes femmes françaises pauvres tombées sous la coupe de proxénètes. Après avoir recueilli des renseignements dans le milieu des souteneurs et des recruteurs parisiens, le grand reporter embarque pour Bilbao, Buenos Aires et Montevideo. Sur place, de trottoirs en maisons closes, il mène une passionante enquête de terrain sur la piste des "Franchuchas" malgré l'hostilité de la pègre locale avec ses maquereaux, trafiquants, rastaquouères et canailles en tous genres, tels Vacabana le Maure ou Victor le Victorieux. Il décrit avec minutie les mécanismes et relations de complicité ou d'intérêts bien compris entre tous les membres de ces réseaux de prostitution, notamment entre les filles et leurs protecteurs, ainsi que les diverses communautés impliquées, comme par exemple la puissante "Zwi Migdal", une organisation de proxénètes juifs qui prostitue pour sa part les femmes juives polonaises. "Le Chemin de Buenos Aires", sous-titré "La traite des blanches", est l'une des enquêtes les plus humanistes et les plus engagées d'Albert Londres qui, le premier avec ce livre-reportage, n'hésite pas souligner la responsabilité collective du phénomène et à mettre en cause le système social patriarcal et machiste qui l'engendre et en tire profit.
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"Visions orientales" est la compilation de trois textes d'Albert Londres qui complètent avec "La Chine en folie" son voyage initiatique en Asie de 1922. Son texte sur le Japon, écrit quelques mois avant le grand tremblement de terre de Tokyo, nous impressionne toujours par sa clairvoyance, son pouvoir d'observation et sa verve intelligente. Oserons-nous le dire ? Il devine presque le futur conflit du Pacifique...Au Vietnam, il se repose, résiste à la chaleur, découvre le port d'Haiphong, chasse le tigre vers Dalat, et surtout s'éprend de Saigon, « la colonie de la colonie », où l'on rencontre « le dernier argonaute ». Puis il s'aventure dans l'Inde de Gandhi, décrypte le mouvement indépendantiste, et après la Cochinchine, dresse un tableau des comptoirs français en Inde, de Pondichéry, où l'on en veut encore à Louis XV d'avoir laissé tomber Dupleix.
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« Les Comitadjis » est un reportage d'Albert Londres réalisé en 1931 dans les Balkans, dans le monde des indépendantistes et terroristes macédoniens de l'ORIM. Londres étudie avec minutie l'histoire, la géographie, les conditions politiques qui prévalent en Macédoine, Bulgarie et Serbie. Sans jamais juger, il décrit l'Etat dans l'Etat représenté par l'ORIM, rappelle la tradition des Haïdoucs, et s'intéresse à leurs méthodes, impôt de la Terreur, assassinat comme mode de règlement politique, tout en maintenant des représentants officiels dans les grandes capitales européennes. Intéressant à double titre, que ce soit pour comprendre le fonctionnement des organisations indépendantistes à tendances terroristes, ou pour appréhender la situation des Balkans d'un oeil nouveau. A découvrir !
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Dans « Au bagne », Albert Londres raconte son voyage à Cayenne, à une époque, encore très récente, où les condamnés français Au bagne partaient purger leur peine.
L'auteur est journaliste et le style de son écriture n'est pas celui d'un romancier. Il nous livre des faits, nous raconte ce qu'il voit...
Comme une plongée "mortifère" dans l'univers du bagne français. Une histoire de "France" méconnue, peu glorieuse pour l'administration d'un état égalitaire...
Une grande enquête d'un grand reporter.
Son texte a aboutira à l'abandon du bagne et de ses scandaleuses pratiques en 1932...
Edition intégrale avec sa "Lettre ouverte à M. le Ministre des Colonies" in fine.
Suivi de « Adieu Cayenne » : ou le récit de l'évasion d'Eugène Dieudonné, menuisier anarchiste condamné sans preuve pour avoir appartenu à « la bande à Bonnot » et qu'Albert Londres rencontra quelques années plus tard au Brésil...
Format professionnel électronique © Ink Book édition. -
Gabriele d'Annunzio et l'incident de Fiume
Albert Londres
- Les Editions de Londres
- 15 Janvier 2014
- 9781909782532
« Gabriele d'Annunzio et l'incident de Fiume » est une série d'articles d'Albert Londres publiés entre Mars 1919 et Janvier 1921. Ces articles, parus dans Le petit Parisien, puis dans L'Excelsior après que Londres se soit fait licencier du Petit Parisien sur ordre de Clémenceau, gravitent autour de la personnalité de Gabriele d'Annunzio, personnage hybride, rêveur et martial, poète célèbre et aviateur héros de la guerre, qui influencera Mussolini et les Fascistes, plaçant souvent D'Annunzio au mieux dans le camp des fous aux rêves dangereux, au pire parmi les Fascistes ou les pré-fascistes. C'est juste mais c'est réducteur. Ces articles nous permettent de comprendre la situation dramatique de l'Italie à la sortie de la Première guerre mondiale, la promesse (non tenue) faite à l'Italie par le camp des vainqueurs, la France et le Royaume-Uni, le ressentiment italien résultant dans une agitation sociale et politique intense, et dans un sursaut de nationalisme revendicateur. Albert Londres nous fait aussi découvrir le personnage de Gabriele d'Annunzio, son indignation face au sort des compatriotes de Fiume, et le « coup » de Fiume. Ensuite, c'est au lecteur de juger, non pas sur la base de ce qu'il convient de penser ou de dire, mais en fonction des faits.
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Albert Londres et la Chine : Les tragiques journées de Changhaï (25 articles) suivi de La Chine en Folie (21 articles). [Nouv. éd. revue et mise à jour].
Albert Londres
- Ink book
- 7 Mai 2019
- 9791023208283
En février et mars 1932, Albert Londres envoie ses derniers articles au quotidien « Le Journal » depuis la Chine. Ce sont ici tous ses articles si précieux tant par leurs qualités journalistiques que sociologiques ou historiques, que nous réunissons dans un unique volume, suivi de « La Chine en folie » où il raconte La Chine d'alors, avec ses quatre cents millions d'habitants, mais aussi celle des seigneurs de guerre, des mercenaires, des bandits et des guerres civiles.
Une édition électronique complète des 47 articles référencés et illustrés, que l'éminent journaliste Albert Londres consacra à la Chine.
D'autres articles et enquêtes auraient dû nous parvenir ; malheureusement, ils disparurent avec la mort suspecte d'Albert Londres dans un incendie, alors qu'il revenait de Pékin. Albert Londres semblait avoir découvert un grand scandale en Chine : « Il est question d'armes, de drogue, d'immixtion bolchévique dans les affaires chinoises », rapporte la biographie écrite par Pierre Assouline.
Format professionnel électronique © Ink Book édition
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« Je ne dis que ce que je vois » : 1914-1918
Albert Londres
- Bibliothèque malgache
- 8 Novembre 2018
- 9782373630763
Albert Londres ne réécrit pas l'Histoire, il la vit au plus près, en donne environ deux cents échos qui, ensemble, posent un regard, posent un homme, lui fournissent une réputation toute nouvelle et déjà solide.
Nous n'avons, dans ce volume, compilé que les articles signés par Albert Londres. On sait qu'avant d'arriver à Reims en septembre 1914, il avait déjà écrit quelques grands articles. Mais, en l'absence de son nom après le point final, ils ont été écartés. En revanche, la lecture attentive, quatre années durant, des journaux pour lesquels il travaillait à cette époque a permis d'exhumer, en pages intérieures, quelques textes passés inaperçus dans des éditions précédentes. L'exhaustivité a été notre objectif, la rigueur dans la transcription tout autant. En comparant l'original et les diverses copies publiées avant celle-ci, des divergences apparaissent. Elles partent, pour la plupart, d'un bon sentiment : rétablir, dans des phrases parfois longues, à coups de virgules par exemple, un rythme convenu - alors que celui d'Albert Londres ne l'est guère, dans l'économie de respirations qui le caractérise. Sa prose est un flux tendu qui restitue, mieux qu'une langue classique, le tempo des événements. -
Albert Londres L'intégrale : OEuvres complètes, 18 titres [Nouv. éd. entièrement revue et corrigée].
Albert Londres
- Ink book
- 29 Septembre 2019
- 9791023208894
« Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de choeur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. » - Albert Londres, est plus qu'une référence pour de nombreux journalistes en France et dans le monde, mais un mythe qu'évoque notamment l'écrivain biographe Pierre Assouline en rendant un vibrant hommage à « ce journaliste hors pair qui a su donner ses lettres de noblesse à une profession qui expédie, de par le monde, charognards impénitents, vagabonds internationaux et flâneurs salariés du reportage au long cours ».
L'intégrale d'Albert Londres, relue, corrigée, mise en forme et enregistrée au Format professionnel électronique © Ink Book édition.
Contenant :
Biographie de l'Auteur
L'agonie de la basilique (1914)
Contre le bourrage de crâne (1917-1918)
Dans la Russie des Soviets (1920)
Visions orientales (1922)
La Chine en folie (1922)
Au bagne (1923)
Dante n'avait rien vu (1924)
Les Forçats de la route ou Tour de France, tour de souffrance (1924)
Chez les fous (1925)
Le Chemin de Buenos Aires (1927)
Marseille, porte du sud (1927)
L'Homme qui s'évada (1928)
Terre d'ébène (1929)
Le Juif errant est arrivé (1930)
Pêcheurs de perles (1931)
Les Comitadjis (1932)
La Guerre à Shanghai (1932)
Adieu Cayennes (1932) (Nouvelle version de l'homme qui s'évada) -
Adieu Cayenne ! (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
Albert Londres
- Bookelis
- 6 Février 2023
- 9791035993344
Adieu Cayenne ! (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie d'Albert Londres
Résumé : " Adieu Cayenne! " d'Albert Londres est un autre texte dont nous ne sommes pas peu fiers. Il raconte l'évasion de Dieudonné, anarchiste, membre supposé de la bande à Bonnot, du bagne de Cayenne. Londres vient jusqu'à Rio pour le rencontrer une deuxième fois, écouter son histoire ahurissante, et clamer son innocence auprès des autorités françaises qui le condamnèrent. Un récit d'une simplicité et d'une beauté saisissantes. Un grand roman humaniste.
Extrait : Au début de l'année qui va finir, tout homme qui achète un journal put lire une dépêche provenant de Cayenne. Elle annonçait que le forçat Dieudonné, « ancien membre de la bande à Bonnot », avait trouvé la mort en voulant s'évader.
Dieudonné ?
Camille-Eugène-Marie Dieudonné. Il a vingt-six ans, quand éclate l'affaire Bonnot. De son métier, il est ouvrier ébéniste ; d'idées, anarchiste, illégaliste, ainsi que l'on disait à l'époque.
Il a nourri son jeune âge de la littérature des citoyens Alexandre Millerand, Urbain Gohier, Aristide Briand, Gustave Hervé. Il n'ignore pas Gustave Le Bon. Il réciterait sans défaillance les livres de l'éminent M. Félix Le Dantec, professeur à la Sorbonne. Stirner, Nietzsche sont ses maîtres.
C'est assez dire qu'il ne fait pas partie de ces ouvriers de marchands de vins et du Vélodrome d'hiver. Il est un intellectuel !
La journée finie, il court les réunions que lui recommandent les professeurs plus haut cités. L'innocent ! Il ferait mieux d'aller sur le zinc ! Là, il rencontre tous les ennemis de la société. Il en connaît même qui s'appellent : Garnier, Bonnot, Callemin, dit Raymond-la-Science.
Justement, à cette date, Garnier, Bonnot, Callemin montent dans des automobiles. Ils ont un revolver au poing et ils tirent sur des employés de banque, ils « descendent » des agents de police, ils assassinent des chefs adjoints de la Sûreté. Ils en font bien d'autres !
Mauvaises fréquentations pour un ébéniste !
Il eût fallu se saisir des garçons qui, croyant faire les apôtres, ne faisaient que les bandits. La police n'y parvenait pas. Elle se rabattit sur le voisin, non le voisin d'habitation, mais le voisin de doctrine. Ainsi fut arrêté Dieudonné.
C'est là que le drame commence.